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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-09-16 à 21:30
BEIJING, 16 septembre (Xinhua) -- "Au début du XXIe siècle, s'il y avait bien une puissance qui cherchait à dominer le monde, en contraignant les autres et en bafouant les règles, c'était bien les Etats-Unis", pouvait-on lire dans une tribune parue en octobre 2020 dans le New York Times.
Depuis la déclaration d'indépendance en 1776, les Etats-Unis se sont attachés à étendre leur territoire et leur influence. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis n'ont épargné aucun effort pour poursuivre et maintenir leur hégémonie mondiale. Capitalisant sur leur supériorité absolue dans les secteurs militaire, économique, scientifique, technologique et culturel, ils se sont fréquemment immiscés dans les affaires intérieures d'autres pays, les intimidant, pillant et contrôlant sous la bannière de la "liberté, de la démocratie et des droits de l'Homme".
Dans l'après-guerre, les administrations américaines successives ont poursuivi des stratégies hégémoniques. De la doctrine Truman, également connue sous le nom de politique d'endiguement, aux politiques étrangères des administrations américaines récentes, notamment la stratégie de "puissance intelligente" de Barack Obama, la politique "America First" de Donald Trump et le plan "Build Back Better" de Joe Biden, le but ultime est toujours de garantir l'hégémonie américaine.
Les Etats-Unis ont attisé les tensions dans le monde entier en déclenchant des guerres, en provoquant des confrontations et en renversant des gouvernements étrangers par la force, semant la guerre et le désordre dans de nombreux pays et régions.
En défendant le soi-disant "exceptionnalisme américain", ce pays a délibérément appliqué "deux poids, deux mesures", au mépris des lois et règles internationales, et a gravement entravé la coopération internationale en utilisant les organisations, accords et conventions internationaux pour satisfaire à ses besoins, tout en abandonnant ceux qui allaient à l'encontre de ses intérêts.
En truquant le système financier international, les Etats-Unis se sont emparés d'énormes richesses tout en fermant les yeux sur la cupidité et la spéculation, ce qui a donné lieu à une crise financière mondiale.
En imposant de manière éhontée sa juridiction au bras long, ce pays a déclenché des conflits commerciaux avec de nombreux autres pays et n'a reculé devant rien pour réprimer ceux qu'il considère comme ses opposants. Il a aussi tenté de manipuler les opinions publiques internationales, tout en exportant ses valeurs et en menant des invasions culturelles dans d'autres pays.
Les Etats-Unis sont le plus grand saboteur des règles et de l'ordre internationaux, ainsi qu'une source croissante d'incertitude et d'instabilité dans le monde. L'hégémonisme et la politique de la force de l'Amérique ont sapé l'ordre mondial, menacé la paix humaine, entraînant de graves conséquences pour le monde. Ils sont devenus le plus grand défi pour le progrès de la société et de la civilisation humaines, ainsi que pour le développement pacifique.
UNE NATION BELLIQUEUSE
Les Etats-Unis ont toujours été une nation belliqueuse. Après avoir annoncé son indépendance le 4 juillet 1776, ce pays n'a jamais été en paix plus de vingt ans au fil d'une histoire de plus de 240 ans.
Dakota Wood, chargé de recherche sur les programmes de défense au Centre pour la défense nationale du think tank The Heritage Foundation, avait relevé en octobre 2018 que "tous les 15 ans environ", les Etats-Unis étaient impliqués dans un conflit.
Pour maintenir leur hégémonie, les Etats-Unis ont violé à plusieurs reprises de manière flagrante les principes de la Charte des Nations Unies et les normes du droit international.
S'appuyant sur leur force militaire, ils se sont ingérés dans les affaires intérieures d'autres pays et ont créé des conflits en menant des guerres, en mettant en œuvre des stratégies de confinement et en préparant des soi-disant "évolutions pacifiques" et "révolutions de couleur", menaçant ainsi gravement la paix mondiale.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, ils ont mené des guerres dans la péninsule coréenne, au Vietnam, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak et dans d'autres pays, qui ont non seulement causé la mort de nombreux soldats, mais aussi entraîné des pertes civiles et matérielles extrêmement graves, déclenchant des catastrophes humanitaires choquantes.
En 2003, en dépit de l'opposition généralisée de la communauté internationale, les Etats-Unis ont lancé la guerre en Irak sur la base d'accusations injustifiées, tuant 180.000 à 200.000 civils irakiens, selon les statistiques de l'Institut Watson pour les affaires internationales et publiques. Les forces de la coalition ont également utilisé en Irak des munitions à uranium appauvri et au phosphore blanc, mettant gravement en danger l'environnement et la santé des populations.
Selon un rapport publié en mars par Code Pink, un groupe pacifiste américain, les Etats-Unis et leurs alliés n'ont cessé de bombarder d'autres pays au cours des vingt dernières années, larguant en moyenne plus de 40 bombes par jour. Fin février 2021, un peu plus d'un mois après l'entrée en fonction de l'administration Biden, l'armée américaine a mené des frappes aériennes dans l'est de la Syrie, suscitant de vives condamnations de toutes parts.
Derrière les bombardements aveugles de l'armée américaine à l'étranger se cachent des dépenses militaires sans cesse en hausse.
"En 2020, les dépenses militaires américaines ont atteint un montant estimé à 778 milliards de dollars, soit une augmentation de 4,4% par rapport à 2019", notait l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm dans un rapport publié en avril.
"En tant que No1 des dépenses militaires dans le monde, les Etats-Unis ont représenté 39% du total de ces dépenses en 2020. Il s'agit de la troisième année consécutive de croissance des dépenses militaires américaines", peut-on y lire.
Stephen Walt, professeur de relations internationales à l'université Harvard, a écrit sur le site du magazine Foreign Policy : "Les campagnes sans fin à l'étranger libèrent une foule de forces politiques - militarisme, secret, pouvoir exécutif renforcé, xénophobie, faux patriotisme, démagogie, etc. - toutes contraires aux vertus civiques dont dépend une démocratie saine".
Selon un article publié par le Center for American Progress, une organisation américaine de recherche et de défense des politiques publiques, paru en 2021, le budget de la défense des Etats-Unis est aujourd'hui plus élevé, une fois ajusté de l'inflation, que ce qu'ils ont dépensé au plus fort de la Guerre froide et il est actuellement supérieur aux budgets de défense des dix plus grands pays du monde combinés tout en consommant plus de la moitié du budget discrétionnaire total de l'ensemble du gouvernement fédéral. Cependant, "peu importe combien les Etats-Unis dépensent pour la défense, ils ne peuvent pas acheter une sécurité parfaite", a noté l'article.
"GUERRE CONTRE LE TERRORISME"
Cette année marque le 20e anniversaire de l'invasion américaine en Afghanistan sous la bannière anti-terrorisme. M. Biden a annoncé le 14 avril le retrait complet des troupes américaines d'Afghanistan avant le 11 septembre, puis a avancé le 8 juillet la date limite au 31 août.
Les Etats-Unis ont revendiqué avoir combattu l'extrémisme et amené la stabilité à ce pays déchiré par la guerre, mais ils ont échoué sur ces deux fronts, a estimé l'ancien président afghan Hamid Karzaï.
Après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, l'antiterrorisme est devenu le coeur de la sécurité nationale américaine et de sa politique étrangère. Dès lors, avec leur double standard et une mentalité de Guerre froide, les Etats-Unis ont mené la "guerre contre le terrorisme" à travers le monde au nom de la "sécurité nationale" et de la "défense de la liberté", divisé les pays en différents camps et même renversé des gouvernements d'autres pays sous couvert de lutte contre le terrorisme.
Les opérations antiterroristes menées par les Etats-Unis sont devenues un outil pour maintenir leur hégémonie et promouvoir la soi-disant démocratie et les valeurs américaines à l'étranger, blessant de nombreux civils, aggravant le problème des réfugiés, plongeant les régions touchées dans le chaos et faisant déborder les menaces sur la sécurité.
Outre les opérations dites "antiterroristes", les Etats-Unis ont également gravement bafoué les droits de l'Homme et la liberté dans d'autres pays, comme en témoignent les scandales choquants des abus sur les prisonniers commis par l'armée américaine en Afghanistan et en Irak.
Depuis 2001, "contrairement à ce que croient la plupart des Américains, la guerre contre le terrorisme ne s'apaise pas; elle s'est répandue dans plus de 40% des pays du monde", écrivait le Smithsonian Magazine dans un article publié en 2019.
Selon un rapport publié en novembre 2019 par le projet Costs of War (les coûts de la guerre) de l'université Brown, entre 770.000 et 801.000 personnes sont mortes dans les guerres de l'après 11-Septembre.
Le Mouvement islamique du Turkestan oriental (MITO) s'est engagé depuis longtemps dans de violentes activités séparatistes et extrémistes anti-chinoises, à l'intérieur et à l'extérieur de la Chine, causant d'importants dégâts et de dommages au peuple chinois. En 2002, il a été ajouté à la liste des sanctions en vertu de la résolution 1267 du Conseil de sécurité de l'ONU, dont les Etats-Unis étaient co-parrains.
Ces dernières années, le MITO est actif en Afghanistan, en Syrie ainsi que dans d'autres régions, complotant et menant une série de violentes activités terroristes, y compris l'attaque à la voiture piégée contre l'ambassade de Chine au Kirghizistan en 2016.
Toutefois, les Etats-Unis ont unilatéralement retiré le MITO de sa liste d'organisations terroristes en 2020, arguant que depuis plus d'une dizaine d'années, il n'y a pas de preuve fiable montrant que le MITO continue d'exister. Un tel geste a clairement montré l'intention sinistre de Washington de contenir la Chine avec le terrorisme.
Les Etats-Unis ont également cultivé de nombreuses forces anti-gouvernementales à travers le monde, dont beaucoup sont devenues plus tard des organisations terroristes et des auteurs d'activités terroristes.
Par exemple, après la révolution cubaine, les Etats-Unis ont abrité plusieurs groupes armés s'opposant au gouvernement cubain et leur ont même permis d'établir des camps de formation en Californie du Sud. En octobre 1976, un avion de ligne cubain a explosé au-dessus de la Barbade, tuant les 73 personnes à son bord. Luis Posada Carriles, un exilé cubain aux Etats-Unis, a été soupçonné d'avoir orchestré cet attentat et était recherché par Cuba, mais le gouvernement américain a toujours refusé de l'extrader vers Cuba.
Dans les années 1980, les Etats-Unis ont fermement soutenu les guérilleros anti-gouvernementaux au Nicaragua. Stansfield Turner, ancien directeur de la CIA, a autrefois témoigné devant le Congrès américain en disant : "Je pense que beaucoup d'actes de guérilla sont de nature terroriste et sont des actes terroristes soutenus par les Etats-Unis, ce qui est irréfutable".
Plus ironiquement encore, les Etats-Unis ont envahi l'Afghanistan en 2001 au nom de la lutte antiterroriste, mais ont de fait nourri le terrorisme. Pendant la Guerre froide, les Etats-Unis ont utilisé l'Afghanistan comme un pion contre l'Union soviétique, fournissant de grandes quantités d'armes et d'argent aux groupes extrémistes, dont les forces d'Oussama Ben Laden, pour les encourager à lutter contre l'Union soivétique. Après le retrait soviétique d'Afghanistan, les Etats-Unis ont immédiatement abandonné leurs "amis" inutiles, faisant de l'Afghanistan un paradis pour le terrorisme et l'extrémisme internationaux.
Medea Benjamin, cofondatrice de Code Pink, et Nicholas Davis du même groupe pacifiste ont écrit dans un article que si l'administration Biden persistait à accumuler davantage de mensonges et atrocités sur la base des administrations précédentes, "elle ne sera pas en mesure de regagner le respect du monde pour le leadership américain, ni gagnera le soutien du public américain pour sa politique étrangère". (à suivre)