BEIJING, 2 juillet (Xinhua) -- Certaines rumeurs sur les réseaux sociaux prétendent qu'adopter un régime végétarien permettrait de prévenir les infections au COVID-19, citant comme preuve un présumé rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En réalité, les experts n'ont pas trouvé de preuves scientifiques que les végétariens soient à l'abri du COVID-19, et l'OMS n'a par ailleurs publié aucun rapport suggérant une telle chose.
"L'OMS n'a fait aucune déclaration dans ce sens", a déclaré à l'AFP Supriya Bezbaruah, représentante de l'OMS en Inde.
Selon un conseil de l'OMS en matière de nutrition des adules, il est vital de se nourrir et de s'hydrater de manière adéquate pendant la pandémie COVID-19.
"Les personnes qui ont un régime alimentaire équilibré ont tendance à être en meilleure santé, avec un système immunitaire plus fort et un risque plus faible de maladies chroniques et infectieuses", a expliqué l'agence onusienne, suggérant qu'il faudrait consommer quotidiennement des aliments frais et non transformés, y compris de la viande, du poisson, des œufs, du lait et d'autres ingrédients d'origine animale.
"La viande crue, le lait ou les organes d'animaux doivent être traités avec précaution, pour éviter une contamination croisée avec des produits non cuits, conformément aux bonnes pratiques de sécurité alimentaire", a rappelé l'OMS dans un autre conseil pour réduire le risque de transmission de pathogènes émergents des animaux aux humains sur les marchés d'animaux vivants ou de produits animaliers.
Gregory Gray, épidémiologiste spécialisé dans les maladies infectieuses à l'université de Duke, a indiqué au magazine américain Popular Science que "même si nous devenions entièrement végétaliens, nous aurions toujours des contacts avec des animaux hébergeant des agents pathogènes étrangers au système immunitaire humain".
"Je ne vois pas comment cela pourrait arrêter la propagation inter-espèces", a-t-il estimé.
R.V. Asokan, secrétaire général de l'Association médicale indienne, a déclaré à l'AFP qu'il n'y a "absolument aucune vérité" dans les allégations. "Il n'y a aucune preuve médicale que la nourriture non-végétarienne soit liée à une prédisposition au décès par le COVID-19", a-t-il affirmé.