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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-08-28 à 11:00
Le Professeur Ralph Baric de l’Université de Caroline du Nord et son équipe mènent depuis de longues dates des recherches globales sur les coronavirus, y compris des études sur le gain de fonction. Ils disposent de techniques de synthèse et de modification des coronavirus et ont déposé un grand nombre de brevets dans le domaine des recherches sur les coronavirus.
Après l’éclatement de l’épidémie de SRAS en 2003, l’USAMRIID, en collaboration avec l’équipe de Ralph Baric de l’Université de Caroline du Nord, a développé un système de génétique inverse pour la manipulation d’ADNc complet du SRAS-CoV et publié les résultats de recherche sous forme de thèse, en affirmant avoir réussi, après avoir obtenu l’ARN du SRAS-CoV, à synthétiser le génome complet du SRAS-CoV en deux mois.[1] Cela montre que les parties susmentionnées possédaient déjà des capacités abouties de synthèse et de modification des coronavirus relatifs au SRAS-CoV.
Il est à noter que l’équipe de Baric entretient une coopération étroite avec l’USAMRIID. Elle partage avec les chercheurs de l’USAMRIID le brevet sur la manipulation du génome de coronavirus[2] et ils ont publié ensemble plusieurs thèses en la matière.[3] Cette coopération s’est étendue à de nouvelles dimensions quand Lisa Hensley,[4] élève de Baric, a rejoint l’USAMRIID à la fin de ses études.
En décembre 2008, Ralph Baric a publié une thèse en tant que coauteur, déclarant qu’il avait reconstitué un coronavirus similaire au SRAS-CoV qu’on trouve chez les chauves-souris et que la conception et la synthèse des virus relatifs au SRAS-CoV étaient une étape importante pour prévenir les épidémies similaires dans l’avenir. [5]
En novembre 2015, l’équipe de Baric a publié une thèse intitulée A SARS-like Cluster of Circulating Bat Coronaviruses Shows Potential for Human Emergence (Un cluster de coronavirus en circulation similaire au SRAS chez les chauves-souris présente la potentialité d’infection humaine). Un virus chimérique évoqué dans cette thèse a été reconstitué sur la base du squelette du génome d’un SRAS-CoV obtenu au laboratoire de l’équipe américaine et avec l’introduction de séquences génétiques liées à la protéine S du coronavirus relatif au SRAS-CoV chez les chauves-souris (SHC014) découvert par l’équipe de Shi Zhengli de l’Institut de virologie de Wuhan (IVW).[6] C’est à l’Université de Caroline du Nord que la manipulation du virus et l’expérimentation in vivo ont été menées. Et le virus chimérique ainsi obtenu n’a pas été fourni à l’équipe de Shi Zhengli.
Certains aux États-Unis accusent l’IVW d’avoir mené des recherches de gain de fonction des coronavirus qui ont conduit à la mutation du virus chez les chauves-souris en SRAS-CoV-2, et ils prétendent qu’une fuite de laboratoire a causé l’épidémie de la COVID-19. En réalité, ce sont les États-Unis qui sont les plus grands investisseurs et les plus grands acteurs du monde dans ce type de recherches avec, en particulier, l’équipe de Baric comme chef de peloton. Mener des enquêtes sur le laboratoire de l’équipe de Baric aidera à clarifier si les recherches concernées ont conduit ou peuvent conduire à l’apparition du SRAS-CoV-2.
[1] Reverse Genetics with a Full-length Infections cDNA of Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus.
[2] Methods for Producing Recombinant Coronavirus.
[3] Reverse Genetics with a Full-length Infections cDNA of Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus, Cynomolgus Macaque as an Animal Model for Severe Acute Respiratory Syndrome.
[4] https://en.wikipedia.org/wiki/Lisa_Hensley_(microbiologist).
[5] Synthetic Recombinant Bat SARS-like Coronavirus is Infectious in Cultured Cells and in Mice.
[6] A SARS-like Cluster of Circulating Bat Coronaviruses Shows Potential for Human Emergence.