TBILISSI, 27 décembre (Xinhua) -- Le tribunal municipal de Tbilissi a ordonné samedi la détention provisoire de Bacho Akhalaia, un ancien ministre géorgien de la Défense, accusé d'être impliqué dans une tentative de renversement du gouvernement plus tôt cette année, selon des médias locaux.
L'audience s'est tenue à huis clos. Le parquet a justifié cette mesure par la nécessité d'empêcher la divulgation d'informations personnelles sensibles concernant des employés du Service de sécurité de l'Etat (SSS).
Alors que des membres de la famille et des représentants politiques s'étaient rassemblés au tribunal, l'épouse de M. Akhalaia, Ani Nadareishvili, s'est vue refuser l'accès à la procédure. Le juge présidant a noté que son statut juridique, qu'elle soit témoin ou accusée, restait à déterminer.
M. Akhalaia a été arrêté jeudi par le SSS. Les enquêteurs affirment que l'ancien responsable a coordonné les événements du 4 octobre à Tbilissi, qualifiés par les autorités de tentative de renversement forcé du gouvernement. Selon le SSS, des éléments de preuve suggèrent que M. Akhalaia a dirigé les troubles via diverses applications de communication sur Internet.
Selon le code pénal géorgien, M. Akhalaia est accusé d'avoir organisé et dirigé des violences en groupe. S'il est reconnu coupable, il encourt une peine maximale de neuf ans de prison.
Les accusations contre M. Akhalaia sont liées aux troubles de masse survenus dans la capitale géorgienne le 4 octobre, lorsqu'un rassemblement d'opposition a dégénéré en une tentative violente de prendre d'assaut la résidence présidentielle. Les forces de police ont été déployées et ont utilisé des mesures spéciales pour rétablir l'ordre public après que la manifestation s'est transformée en affrontement avec les forces de l'ordre.
M. Akhalaia était une figure éminente de l'ancienne administration du Mouvement national uni (UNM). Il a dirigé le département pénitentiaire de 2005 à 2009, avant d'occuper le poste de ministre de la Défense (2009-2012) et de servir brièvement comme ministre de l'Intérieur fin 2012. Fin
