BEIJING, 5 décembre (Xinhua) -- La transition énergétique est aujourd'hui un défi mondial commun, et la coopération entre la Chine et la France dans ce domaine démontre une forte vitalité. Allant de projets nucléaires et éoliens à l'exploration de l'énergie future avec la fusion nucléaire contrôlée, cette collaboration ne cesse de s'élargir, esquissant de manière conjointe un avenir énergétique vert et durable.
Le nucléaire a toujours été une pierre angulaire de la coopération énergétique sino-française. Sur cette base, la coopération dans les domaines de l'hydroélectricité, de l'éolien et du solaire ne cesse de se renforcer.
En juin 2014, le groupe China General Nuclear Power Group (CGN) est officiellement entré sur le marché français des énergies renouvelables, créant une entreprise spécialisée dans les investissements, la construction, l'exploitation et la maintenance de projets éoliens et solaires et devenant ainsi une plate-forme majeure de coopération sino-française dans le domaine des énergies nouvelles.
Fin décembre 2025, la capacité installée totale d'énergies renouvelables de CGN en Europe s'élevait à environ 1,67 million de kW, avec des projets répartis dans six pays, dont la France, le Royaume-Uni et l'Irlande. Ces projets génèrent annuellement quelque 3,8 milliards de kWh d'électricité, ce qui équivaut une économie de 1,1 million de tonnes de charbon et à une réduction des émissions de CO2 de 2,86 millions de tonnes. Le bénéfice environnemental correspond à un reboisement de 400.000 hectares en Europe.
En France, CGN exploite six projets, comprenant cinq parcs éoliens et un projet photovoltaïque distribué, pour une capacité installée totale de 376.000 kW. En 2025, ces projets ont fourni à la France environ 700 millions de kWh d'électricité verte, soit l'équivalent des besoins en électricité de 250.000 foyers.
Pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, les projets de CGN en France ont fourni près de dix millions de kWh cumulés, et, grâce à des modèles innovants de coopération avec les entreprises locales d'électricité, ils ont apporté un soutien solide à l'alimentation électrique stable durant les JO.
Si l'éolien et le solaire sont le présent, la fusion nucléaire contrôlée incarne l'avenir. Dans ce domaine de pointe, la coopération sino-française a également donné des résultats fructueux.
Le projet du réacteur expérimental international de fusion thermonucléaire (ITER), situé dans le sud de la France, est l'un des projets scientifiques internationaux les plus vastes et les plus ambitieux. Ce projet, auquel participent sept parties, dont la Chine, l'Union européenne, les Etats-Unis et le Japon, vise à explorer une énergie propre presque illimitée en construisant un "soleil artificiel". La réalisation de la production d'électricité par fusion nucléaire est considérée comme la "solution ultime" aux problèmes énergétiques de l'humanité.
Depuis son adhésion officielle à ITER en 2006, la Chine a assumé quantité des tâches de recherche et développement du projet, respectant toujours les délais et réalisant chaque objectif avec qualité.
Fin août de cette année, les préparatifs de fabrication des boîtiers de vannes de gaz du système d'injection de gaz assurés par la Chine pour ITER ont passé avec succès l'examen organisationnel. Sergio Orlandi, chef du projet de construction d'ITER, a salué le travail de l'équipe chinoise, qu'il a qualifié de démonstration digne d'une équipe de haut niveau.
Outre sa participation active au programme d'ITER, la Chine a également réalisé des avancées de son côté avec le développement de son propre "soleil artificiel", le Tokamak supraconducteur avancé expérimental (Experimental Advanced Superconducting Tokamak, EAST), qui a établi à plusieurs reprises des records mondiaux dans le domaine de la recherche sur la fusion. EAST est déjà devenu une plate-forme expérimentale importante pour ITER.
"Nous espérons développer la collaboration internationale par l'intermédiaire d'EAST et mettre l'énergie issue de la fusion au service de l'humanité", a déclaré Song Yuntao, vice-président de l'Institut des sciences physiques de Hefei de l'Académie chinoise des sciences.
Actuellement, les chercheurs chinois construisent à Hefei l'installation expérimentale compacte de fusion du Tokamak supraconducteur expérimental à plasma en combustion (Burning Plasma Experimental Superconducting Tokamak, BEST). A sa mise en service fin 2027, il permettra de démontrer au monde pour la première fois la production d'électricité par fusion.
Des projets d'énergies renouvelables aux recherches de pointe sur la fusion, la coopération énergétique sino-française associe des réalisations concrètes à une exploration commune tournée vers l'avenir. Cette coopération favorise non seulement le progrès technologique et la transition énergétique des deux pays, mais offre également une expérience précieuse pour relever les défis mondiaux du changement climatique et réaliser les objectifs de développement durable. Fin
