BEIJING, 29 novembre (Xinhua) -- La "diplomatie du panda" est un terme familier pour beaucoup, mais, selon Apolline de Malherbe, animatrice sur RMC et présentatrice de l'émission "Apolline Matin", il est temps de parler de la "diplomatie du singe". En effet, la Chine vient de franchir un nouveau pas en prêtant trois singes dorés au zoo de Beauval, à Saint-Aignan, dans le département du Loir-et-Cher.
Mme de Malherbe, charmée par ces animaux qu'elle trouve "très mignons et extraordinaires", partage son enthousiasme lors de son émission du 28 novembre, révélant son rêve de visiter le zoo de Beauval.
Dans le cadre d'un effort international pour la conservation des singes dorés, trois primates, à savoir un mâle et deux femelles, quitteront bientôt la Chine pour rejoindre le Zoo de Beauval. "En 2025, il deviendra le 1er parc en dehors de l'Asie à présenter les singes dorés", selon un communiqué publié mercredi sur son site officiel.
Cet échange, prévu pour une durée de dix ans, fait partie d'un accord de recherche sur la coopération internationale en la matière signé le 27 novembre 2024, à Shanghai, entre l'Association chinoise pour la conservation des animaux sauvages (CWCA) et le zoo français. Conformément aux termes de l'accord, les jeunes étant nés en France dans le cadre de cette collaboration retourneront en Chine à l'âge de cinq ans. Tous les singes dorés seront renvoyés en Chine à l'expiration de la période de coopération.
"L'accueil des singes dorés, trésors nationaux chinois, marque un pas décisif dans les relations franco-chinoises pour la conservation et la recherche", déclare dans ce communiqué Rodolphe Delord, président-directeur général du zoo, "ensemble, nous agissons pour protéger cette espèce unique et sensibiliser le monde à son incroyable beauté et fragilité."
Pour protéger le foyer commun, la Chine et la France, qui ont été parmi les premiers signataires de la Convention sur la diversité biologique, poursuivent une série de coopérations pragmatiques en matière d'environnement et de biodiversité.
En 2012, deux pandas géants, Huan Huan et Yuan Zi, sont arrivés en France dans le cadre d'un prêt de dix ans par la Chine. Leur séjour en France a été prolongé jusqu'en 2027. De plus, l'Appel de Beijing sur la conservation de la biodiversité et le changement climatique a été adopté par les deux pays en novembre 2019.
Après les pandas géants, l'arrivée des singes dorés "symbolise une avancée majeure dans les relations franco-chinoises en matière de conservation", explique le communiqué, ajoutant que scientifiques, vétérinaires et gardiens de zoo des deux pays uniront leurs forces pour étudier ces primates extraordinaires et travailler ensemble à leur conservation.
En 1869, le père Armand David, biologiste français, a découvert cette espèce baptisée rhinopithèque de Roxellane lors de ses explorations dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest). Cette révélation a élargi la compréhension des êtres humains de la biodiversité, posant les bases pour des échanges scientifiques et culturels entre les deux nations.
En 2023, la collaboration entre la Chine et la France a pris une dimension particulièrement créative avec la réalisation de deux documentaires dédiés aux singes dorés. Ces films, qui ont captivé un large public dans de nombreux pays, témoignent de l'engouement persistant pour cette espèce.
Quant à 2024, cette année marque le 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et la France. Pour l'occasion, une exposition culturelle et artistique mettant en avant le panda géant et le singe doré a été inaugurée successivement en Chine et en France. Elle illustre la profondeur et la continuité des échanges entre les deux nations, célébrant à travers ces emblèmes de la faune une amitié durable et une collaboration fructueuse.
Reconnaissables à leur face d'un bleu saisissant, caractéristique de leur espèce, les singes dorés sont classés parmi les espèces protégées de première classe en Chine et sont considérés comme en danger sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Fin