JERUSALEM, 1er juillet (Xinhua) -- Environ 50 prisonniers palestiniens arrêtés pendant le conflit en cours entre Israël et la Palestine ont été libérés lundi, dont le directeur du plus grand hôpital de Gaza, a-t-on confirmé de sources israéliennes.
Un responsable de la sécurité israélienne, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a dit à Xinhua que ces prisonniers avaient été libérés de divers établissements israéliens, dont le camp de détention au sein de la base militaire de Sde Teiman (sud), où de nombreux Palestiniens arrêtés au cours du conflit ont été détenus.
Il a noté que ces libérations faisaient partie d'un effort visant à réduire le nombre de détenus à Sde Teiman, qui manque d'espace.
Mohammed Abou Selmia, directeur de l'hôpital Al-Chifa, fait partie des personnes libérées lundi. Il avait été arrêté par les forces israéliennes en novembre 2023 alors qu'il quittait le sud de la ville de Gaza après un raid militaire israélien dans son hôpital.
Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, on voit M. Abou Selmia près d'un véhicule du Croissant-Rouge et accueilli chaleureusement à son arrivée à Gaza. "Les prisonniers subissent des conditions très difficiles, notamment un manque de nourriture et d'eau et des humiliations physiques", déclare-t-il dans cette vidéo.
M. Abou Selmia a également appelé à la libération de tous les prisonniers palestiniens en raison des conditions de détention difficiles, indiquant que plusieurs personnels médicaux palestiniens étaient morts en détention en raison de la torture et du refus de soins médicaux de base.
Israël a mené à deux reprises des raids sur l'hôpital Al-Chifa, en novembre 2023 et en avril dernier, affirmant qu'il avait servi de quartier général au Hamas. Ces raids ont suscité de nombreuses critiques de la part de la communauté internationale.
La libération de Mohammed Abou Selmia a suscité un tollé en Israël. Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben-Gvir, un dirigeant d'extrême droite chargé des prisons, a fustigé le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, pour avoir approuvé cette libération et a demandé le renvoi du chef du Shin Bet.
Un responsable de l'opposition, Yaïr Lapid, a également critiqué la libération de M. Abou Selmia. "Les nouvelles de ce matin et le chaos qui règne au sein du gouvernement (...) sont la continuation directe de l'inconscience et du dysfonctionnement du gouvernement israélien, qui porte atteinte à la sécurité des citoyens d'Israël", a-t-il accusé.
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a publié un communiqué indiquant que la libération de ces prisonniers faisait suite à une audience en cours de la Cour suprême dans laquelle des groupes de défense des droits de l'Homme contestent les conditions d'incarcération rigoureuses. Fin
