PARIS, 12 juin (Xinhua) -- Le président français Emmanuel Macron a expliqué mercredi à Paris lors d'une conférence de presse son choix de dissoudre l'Assemblée nationale en raison de la large victoire du Rassemblement national aux élections européennes, souhaitant désormais donner un cap à la campagne de la majorité sortante.
Il s'agit là d'un "fait politique majeur qu'on ne saurait ignorer", selon lui. En conséquence, seule la dissolution "permet la clarification des choses", a-t-il estimé. "Le retour au peuple souverain est la seule décision républicaine".
M. Macron a assuré également qu'il ne démissionnerait pas après le résultat du scrutin de dimanche dernier. "Je me suis soumis à deux reprises aux suffrages des Françaises et des Français" et "je n'étais pas tête de liste aux élections européennes", a défendu le chef de l'Etat, rappelant que l'élection présidentielle s'est "jouée en 2022 et pour cinq ans".
Concernant la montée de l'extrême droite, le président français a admis sa "responsabilité" de ne pas avoir "apporté une réponse" suffisante aux "inquiétudes". Il a notamment promis d'ouvrir "un grand débat" sur la laïcité menant à "des mesures claires" sur une notion qui n'est, selon lui, "pas bien appliquée".
Après une impopulaire réforme du système de retraites, il a par ailleurs assuré que les retraites resteront bien "indexées sur l'inflation".
"Le programme de gouvernement devra acter des décisions fortes, comme par exemple huit nouveaux réacteurs nucléaires indispensables" à la transition énergétique du pays, lequel s'est engagé à sortir des énergies fossiles, a également dit Emmanuel Macron.
Enfin, il a dit avoir décidé de suspendre le projet de loi constitutionnelle qui a été voté concernant la Nouvelle-Calédonie. Fin
