SACRAMENTO, 8 juin (Xinhua) -- Selon une nouvelle étude, l'Etat américain de Californie a vu plus de 52.000 personnes mourir prématurément en dix ans à cause de la fumée des incendies de forêt.
L'étude, publiée vendredi dans la revue Science Advances, attribue un nombre estimé de 52.480 à 55.710 décès prématurés à la pollution par les particules fines (PM 2,5) causée par les incendies de forêt entre 2008 et 2018, ce qui se traduit par un impact économique de 432 milliards à 456 milliards de dollars.
Le comté de Los Angeles a été le plus durement touché, avec un nombre estimé de 9.224 décès précoces attribuables à la fumée des incendies de forêt au cours de la période étudiée. Le comté de Sacramento a suivi avec plus de 4.147 décès, selon des chercheurs de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA).
L'exposition aux PM 2,5 provenant des feux de forêt est liée à divers problèmes de santé, notamment des maladies respiratoires, des maladies cardiaques et même des décès prématurés.
Selon les auteurs, cette étude est la première à analyser les effets à long terme sur la santé de l'exposition à la fumée des incendies de forêt en Californie.
Les recherches antérieures s'étaient principalement concentrées sur les effets à court terme, tels que les admissions à l'hôpital à la suite de grands incendies. Les chercheurs de l'UCLA ont adopté une approche globale et ont constaté que la fumée des feux de forêt était présente dans toutes les communautés californiennes pendant toute la durée de l'étude.
L'aggravation de la situation des incendies en Californie, en partie due au changement climatique, expose les quelque 40 millions d'habitants de la Californie à un risque accru d'exposition aux incendies, selon l'étude, qui appelle à des mesures plus proactives pour en atténuer les effets à long terme. Fin
