PARIS, 26 avril (Xinhua) -- Les ministres français et allemand de la Défense, Sébastien Lecornu et Boris Pistorius, ont signé vendredi à Paris un accord sur leur projet commun de "char du futur", le MGCS (Système principal de combat terrestre, en français).
Le MGCS remplacera les chars français Leclerc et allemand Leopard 2 d'ici 2040. Le projet vise à assurer une "répartition de la charge industrielle à parts égales pour penser en franco-allemand le futur du combat terrestre", a annoncé M. Lecornu. L'idée commune est de s'associer afin de s'affirmer face à une future concurrence internationale "très forte sur le terrestre", a-t-il dit.
Le MGCS est également le fruit d'un "contact très étroit' entre les deux ministères, s'est réjoui pour sa part M. Pistorius. Les deux hommes se sont montrés confiants quant à l'approbation du projet par leurs Parlements respectifs, soulignant l'importance d'une vision européenne dans l'industrie de la défense, en accord avec le récent discours du président français Emmanuel Macron à la Sorbonne. Le ministre allemand a insisté, dans la foulée de ce discours, sur le "besoin d'une vision européenne de l'industrie de la défense".
Il a par ailleurs affiché son optimisme concernant l'approbation du projet par le Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, qui devrait voter d'ici à la fin de l'année. "Je n'ai aucun doute qu'il sera adopté par une très large majorité", a assuré M. Pistorius. De son côté, M. Lecornu a affirmé sa certitude que le projet sera également adopté par les députés français.
Le MGCS est un système multiplateforme de pointe intégrant les dernières avancées technologiques. Il comprend un véhicule d'appui robotisé équipé d'armes laser et de drones et utilise l'intelligence artificielle pour aider les équipages dans leurs prises de décision. Ce projet vise à intégrer des drones connectés et de l'intelligence artificielle afin de renforcer la protection contre les attaques, notamment aériennes.
Les deux ministres ont souligné l'importance de cette avancée technologique qui va au-delà de simples améliorations. Bien que le projet soit prévu pour 2040, la France y a déjà alloué 500 millions d'euros dans sa loi de programmation militaire jusqu'en 2030.
L'accord reflète également un renforcement des liens franco-allemands, symbolisé par cette collaboration étroite dans le domaine de la défense. Le projet reste ouvert à d'autres pays, dont l'Italie - déjà membre observateur du MGCS - et la Pologne, qui pourraient s'y joindre. Fin
