ISTANBUL, 18 août (Xinhua) -- Murat Kapikiran, directeur de la Chambre des ingénieurs agronomes d'Istanbul, estime que le déversement par le Japon des eaux usées du réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima dans l'océan Pacifique pourrait avoir des conséquences mortelles.
Les efforts déployés par le Japon pour rejeter en mer les eaux usées contaminées par le nucléaire ont suscité une inquiétude mondiale, a noté dans une interview en ligne accordée à Xinhua cet expert en hydrologie.
"Le monde entier sait que l'isotope de césium (radioactif) contenu dans l'eau contaminée qui serait rejetée par Fukushima a une demi-vie de 30 ans. Cet isotope est dangereux et mortel en cas de contact avec des créatures vivantes", a estimé M. Kapikiran.
"On sait même qu'un milligramme de cet isotope est suffisamment dangereux pour détruire un grand bâtiment", a-t-il précisé. "Par conséquent, le déversement de ces eaux usées dans l'océan pourrait entraîner une catastrophe mondiale de grande ampleur".
Selon lui, l'eau contaminée pourrait se répandre dans le monde entier sous l'effet de forts courants océaniques, ce qui aurait des répercussions sur la santé humaine. "Les matières nucléaires qui s'accumuleront dans les feuilles nuiront certainement à la santé humaine ou aux superstructures de la chaîne alimentaire et auront un effet cancérigène", a expliqué l'expert.
L'expert pense également que cette pollution aura un impact négatif considérable sur les nids de poissons le long des côtes, en particulier dans le Pacifique, ce qui serait mortel.
"On peut dire très clairement qu'elle affectera considérablement les œufs de poisson et provoquera des mutations dans les populations de poissons et de plantes aquatiques", a-t-il dit, soulignant qu'elle pourrait être fatale pour ceux qui consomment ces produits.
M. Kapikiran a exhorté le Japon à agir sur la base de données scientifiques et à utiliser d'autres méthodes pour éliminer l'eau contaminée sans nuire à l'environnement. Il a exprimé l'espoir d'une méthode qui donne la priorité aux bénéfices globaux, jugeant préférable de nettoyer l'eau du césium et d'autres isotopes et éléments radioactifs, puis de la relâcher dans la nature.
Selon des médias, le Japon envisage de rejeter en mer l'eau contaminée par le nucléaire de la centrale de Fukushima fin août ou début septembre. Fin
