
(Loey Felipe/ONU/Xinhua)
NEW YORK, 21 décembre (Xinhua) -- L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a appelé mercredi à de nouveaux efforts pour enrayer une dynamique de plus en plus inquiétante en Syrie.
Une situation humanitaire et économique sombre associée à la poursuite du conflit armé et aux risques d'escalade militaire rend la possibilité d'une dégradation catastrophique de la situation très réelle, a indiqué M. Pedersen au Conseil de sécurité de l'ONU.
"Nous sommes confrontés à une situation qui est le résultat de plus d'une décennie de guerre et de conflits, de corruption et de mauvaise gestion, de la crise financière libanaise, de la pandémie de COVID-19, des sanctions et des retombées de la guerre en Ukraine", a-t-il affirmé.
Selon une évaluation de l'ONU, les parents se privent pour que leurs enfants puissent manger, l'électricité et le carburant sont plus rares que jamais, et il est de plus en plus difficile d'accéder à l'eau potable et aux soins médiaux. Le gouvernement syrien a fermé plusieurs agences d'Etat en raison de pénuries d'énergie, et certains fonctionnaires ne peuvent pas se rendre au travail faute de carburant. A Damas, des signes tangibles d'aggravation de la crise sont apparus, avec des rues sombres et des maisons non éclairées, tandis que la livre syrienne continue à se déprécier, a-t-il indiqué.
Une mosaïque d'accords et d'arrangements conclus de manière bilatérale entre certains acteurs a entraîné une réduction relative de la violence ces dernières années, mais ces accords fragiles n'équivalent pas à un cessez-le-feu national complet. La violence se poursuit, et le travail minutieux accompli pour que ces accords soient conclus pourrait être réduit à néant à tout moment, a-t-il par ailleurs souligné.
"Toute escalade pourrait raviver un conflit qui n'est en réalité pas terminé, mettant en danger la stabilité régionale et créant des conditions dans lesquelles le terrorisme pourra prospérer. Une fois de plus, ce sont les civils qui en paieront le prix", a-t-il averti. Fin




