Le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni (Xinhua/Zheng Huansong)
BRUXELLES, 7 novembre (Xinhua) -- L'économie européenne ralentit et une contraction est prévue au moins pour cet hiver en raison de la crise énergétique et de l'inflation élevée, a averti lundi le commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni.
"Si on regarde les indicateurs à haute fréquence et le sentiment économique, on voit que beaucoup de choses pointent vers une contraction de l'activité économique cet hiver", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse de l'Eurogroupe.
Paschal Donohoe, président de l'Eurogroupe (Xinhua/Zheng Huansong)
Paschal Donohoe, président de l'Eurogroupe, a souligné que tout le monde sait que l'économie de la zone euro est en train de ralentir. En octobre, la croissance économique de celle-ci s'est établie à 0,5%.
Les ministres des Finances, représentant les 19 pays de la zone euro, étaient réunis lundi à Bruxelles pour discuter de l'évolution économique de la zone, ainsi que des mesures budgétaires visant à atténuer l'impact des prix élevés de l'énergie.
Selon les estimations de la Commission européenne, les gouvernements de la zone euro ont jusqu'à présent dépensé collectivement cette année environ 200 milliards d'euros, soit 1,25% du PIB de l'Union européenne, au titre du soutien énergétique.
M. Gentiloni a précisé qu'environ 70% des mesures de soutien adoptées par les Etats membres à ce jour sont non-ciblées, ce qui signifie qu'"elles bénéficient à l'ensemble, ou à une très grande partie, de la population".
"Nous sommes bien sûr conscients que le ciblage n'est pas toujours facile, politiquement et techniquement, surtout si l'on doit réagir très rapidement. C'est aussi pourquoi nous avons l'espoir que ce ciblage des mesures puisse s'améliorer dans les mois à venir", a-t-il ajouté.
Les ministres ont reconnu les défis que représentent ces mesures de soutien importantes et le besoin d'une gestion efficace des compromis en matière de réduction de l'inflation, tout en soutenant à la fois les ménages vulnérables et la compétitivité internationale de la zone euro, a conclu M. Donohoe. Fin
