LOS ANGELES, 12 avril (Xinhua) -- Des experts ont averti que des données incomplètes masquaient probablement une tendance à la hausse des infections au nouveau coronavirus aux Etats-Unis, malgré une moyenne constante d'environ 30.000 cas par jour ces deux dernières semaines, a rapporté dimanche la chaîne NBC.

Le sous-variant Omicron BA.2, qui représente désormais environ 72% des cas dans le pays et qui est plus contagieux que le variant original BA.1, alimente cette propagation, a déclaré à NBC Zeke Emanuel, vice-recteur des initiatives mondiales à l'Université de Pennsylvanie.

"Il est beaucoup plus transmissible. Il est présent partout. C'est juste qu'on n'a pas beaucoup de données sur les cas", a-t-il dit, ajoutant que le manque de tests était la principale raison pour laquelle les cas n'étaient pas signalés.

Au plus fort de la vague Omicron en janvier dernier, les Etats-Unis effectuaient plus de 2 millions de tests par jour, mais ce nombre est tombé lundi à une moyenne d'environ 530.000, selon le Centre de prévention et de contrôle des maladies (CDC).

David Dowdy, épidémiologiste à l'Ecole de santé publique Johns Hopkins Bloomberg, est cité par NBC comme ayant dit que, comme les patients infectés par le sous-variant BA.2 présentent des symptômes plus légers, les gens sont moins susceptibles de faire des tests ou d'en communiquer les résultats aux services de santé des Etats ou au CDC.

La chaîne indique que certaines données locales ont révélé des pics récents. Par exemple, le nombre moyen de cas d'infection a augmenté ces deux dernières semaines de près de 80% dans le Nebraska, 75% en Arizona, 58% dans l'Etat de New York et 55% au Massachusetts.

La surveillance des eaux usées a également montré une augmentation des infections dans le Colorado, l'Ohio et l'Etat de Washington, entre autres.

Les données recueillies jusqu'au 31 mars ont montré que les concentrations de virus dans les eaux usées de Bangor, une ville de l'Etat du Maine (nord-est), avaient atteint des niveaux similaires à ceux signalés vers la mi-février, lorsque le nombre record de plus de 10.000 cas d'infection par jour a été enregistré, selon un rapport publié par le CDC la semaine dernière.

Des experts ont également averti que les personnes les plus à risque en raison du nombre de cas artificiellement bas étaient les personnes immunodéprimées et les enfants de moins de 5 ans, qui ne peuvent pas encore être vaccinés. Ces groupes doivent encore avoir un moyen d'évaluer avec précision la transmission en leur sein, ont-ils noté. Fin