(COVID-19) Appels lancés au FEM pour une coopération internationale contre la pandémie (PAPIER GENERAL)

French.xinhuanet.com | Publié le 2022-01-19 à 18:54

GENEVE, 19 janvier (Xinhua) -- La lutte contre la pandémie de nouveau coronavirus domine l'Agenda de Davos 2022 du Forum économique mondial (FEM), avec des participants appelant à l'équité vaccinale et à la coopération internationale pour vaincre le nouveau coronavirus.

L'émergence du variant Omicron et la réintroduction de confinements nationaux, d'interdictions de voyager et de quarantaines ont "renforcé l'incertitude que fait peser la pandémie de COVID-19", a noté sur son site le FEM basé à Genève.

Des chefs d'Etat et de gouvernement, des chefs d'entreprise et des dirigeants de la société civile et d'organisations internationales sont réunis du 17 au 21 janvier pour un dialogue en ligne consacré à un point de situation et à la définition de solutions aux défis posés, a-t-il rappelé.

APPELS A UNE COOPERATION INTERNATIONALE

Dans son allocution spéciale lors de la séance virtuelle lundi, le président chinois Xi Jinping a appelé à la solidarité et à la coopération de la communauté internationale pour surmonter les défis mondiaux communs, notamment la victoire sur le nouveau coronavirus, en déclarant : "Les petits bateaux ne tiennent pas devant les orages, mais un grand navire peut affronter les vagues déferlantes".

"Nous devons rassembler nos efforts pour vaincre la COVID-19 par la coopération. Face à cette épidémie inédite qui met en jeu l'avenir de l'humanité, la communauté internationale s'est engagée dans un combat opiniâtre", a-t-il souligné.

"Ce qui s'est passé démontre une fois de plus que dans les turbulences d'une crise planétaire, les plus de 190 pays du monde ne sont pas à bord de leurs petits bateaux respectifs, mais partagent heurs et malheurs à bord d'un même navire géant", a ajouté M. Xi.

De nombreux dirigeants et experts mondiaux ont aussi souligné lors de cet événement virtuel qu'une réponse internationale unie était le remède le plus efficace contre le nouveau coronavirus.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné lundi qu'il était urgent d'affronter cette pandémie avec équité et justice. "Ces deux dernières années ont démontré une vérité brutale mais simple : si on abandonne quelqu'un, on abandonne tout le monde", a-t-il averti.

Citant l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de vacciner 40% des gens dans tous les pays fin 2021 et 70% d'ici la mi-2022, il a relevé que le monde était loin de ces objectifs.

L'immunologue américain Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), a averti de son côté qu'il "ne faut pas jouer au jeu de la taupe à chaque nouveau variant, où il faut faire un rappel contre un variant particulier. Vous courrez toujours derrière".

"On aurait dû avoir une réponse mondiale beaucoup mieux coordonnée, comme je l'ai souvent dit. Une pandémie mondiale requiert une réponse mondiale et on doit constamment garder à l'esprit la question de l'équité, car il ne faut pas être dans une situation où le virus circule encore librement dans une partie du monde", a-t-il insisté.

EQUITE VACCINALE

Michael Ryan, directeur exécutif du programme de gestion des situations d'urgence sanitaire de l'OMS, a pour sa part estimé mardi qu'il "n'y a pas d'issue à cette pandémie aujourd'hui sans les vaccins comme pilier stratégique central".

A ses yeux, "pouvoir utiliser ces vaccins équitablement n'est pas seulement un objectif humanitaire juste et important, c'est le meilleur moyen pour nous tous de sortir de la phase pandémique dans laquelle on se trouve actuellement".

L'OMS, avec la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) et l'Alliance GAVI, ainsi que leurs partenaires, a mené la plus grande opération d'achat et de fourniture de vaccins de l'histoire avec des livraisons dans 144 pays à ce jour, a souligné l'ONU dans un communiqué, notant que le mécanisme COVAX qu'elle soutient avait livré un milliard de doses aux pays les plus pauvres.

"On s'attend à ce que le prochain milliard prenne entre quatre et cinq mois au lieu d'un an", a observé Seth Berkley, directeur général de GAVI. "Le nouveau défi, c'est de s'assurer que chaque pays est prêt à les recevoir". S'il a salué le fait que bien des pays aient triplé leur capacité d'absorption, 20 à 25 ont encore des problèmes dans ce domaine.

Richard Hatchett, directeur général de la CEPI, a jugé pour sa part que "la principale chose que le monde va devoir faire, c'est de mettre les vaccins à la disposition de tous ceux qui le souhaitent, ce qui, je pense, est un objectif réalisable en 2022 avec la production actuelle de vaccins".

Pour garantir l'équité vaccinale, le secrétaire général de l'ONU a appelé les pays et les fabricants à donner la priorité à l'approvisionnement en vaccins du programme mondial COVAX et à soutenir la production locale de tests, de vaccins et de traitements dans le monde entier.

M. Guterres a aussi demandé aux laboratoires pharmaceutiques d'être solidaires avec les pays en développement en partageant licences, savoir-faire et technologie pour trouver une issue à la pandémie.

UNE ISSUE ENCORE INCERTAINE

Le Dr Fauci, qui est également le principal conseiller médical du président américain Joe Biden, a toutefois averti qu'il était trop tôt pour dire si le variant Omicron, plus infectieux mais moins pathogène que le variant Delta, allait préfigurer le passage de la pandémie actuelle à une endémie.

"Ca ne serait le cas que si l'on n'obtenait pas un autre variant qui échappe à la réponse immunitaire au variant précédent", a-t-il prédit.

Un avis partagé par Annelies Wilder-Smith, professeure spécialisée dans les maladies infectieuses émergentes à l'Ecole d'hygiène et de médecine tropicale de Londres, selon qui il est en effet trop tôt pour parler d'endémie.

"Omicron ne sera pas clairement le dernier variant avec une circulation virale aussi élevée que celle qu'on observe aujourd'hui. Il y a une forte probabilité qu'un autre variant surgisse. La question est où et quand, et s'il sera plus dangereux ou moins dangereux que le variant actuel", a-t-elle résumé.

"Le monde doit se préparer au pire", a insisté Mme Wilder-Smith, en ajoutant : "Nos systèmes de santé sont toujours débordés. On doit encore continuer d'appliquer nos mesures de santé publique et sociales".

Pour elle, "le message clé demeure : les vaccins fonctionnent toujours très bien contre les formes graves de la maladie. L'objectif principal est d'éviter les décès et de protéger les systèmes de santé".

"L'une des denrées les plus rares dans toute cette réponse à la pandémie a été la confiance : la confiance entre les communautés et les gouvernements, la confiance entre les pays, la confiance entre les fabricants. La confiance a été le facteur magique manquant qui fait que tout fonctionne dans la vie", a analysé Michael Ryan de l'OMS. Fin

 
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(COVID-19) Appels lancés au FEM pour une coopération internationale contre la pandémie (PAPIER GENERAL)

French.xinhuanet.com | Publié le 2022-01-19 à 18:54

GENEVE, 19 janvier (Xinhua) -- La lutte contre la pandémie de nouveau coronavirus domine l'Agenda de Davos 2022 du Forum économique mondial (FEM), avec des participants appelant à l'équité vaccinale et à la coopération internationale pour vaincre le nouveau coronavirus.

L'émergence du variant Omicron et la réintroduction de confinements nationaux, d'interdictions de voyager et de quarantaines ont "renforcé l'incertitude que fait peser la pandémie de COVID-19", a noté sur son site le FEM basé à Genève.

Des chefs d'Etat et de gouvernement, des chefs d'entreprise et des dirigeants de la société civile et d'organisations internationales sont réunis du 17 au 21 janvier pour un dialogue en ligne consacré à un point de situation et à la définition de solutions aux défis posés, a-t-il rappelé.

APPELS A UNE COOPERATION INTERNATIONALE

Dans son allocution spéciale lors de la séance virtuelle lundi, le président chinois Xi Jinping a appelé à la solidarité et à la coopération de la communauté internationale pour surmonter les défis mondiaux communs, notamment la victoire sur le nouveau coronavirus, en déclarant : "Les petits bateaux ne tiennent pas devant les orages, mais un grand navire peut affronter les vagues déferlantes".

"Nous devons rassembler nos efforts pour vaincre la COVID-19 par la coopération. Face à cette épidémie inédite qui met en jeu l'avenir de l'humanité, la communauté internationale s'est engagée dans un combat opiniâtre", a-t-il souligné.

"Ce qui s'est passé démontre une fois de plus que dans les turbulences d'une crise planétaire, les plus de 190 pays du monde ne sont pas à bord de leurs petits bateaux respectifs, mais partagent heurs et malheurs à bord d'un même navire géant", a ajouté M. Xi.

De nombreux dirigeants et experts mondiaux ont aussi souligné lors de cet événement virtuel qu'une réponse internationale unie était le remède le plus efficace contre le nouveau coronavirus.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné lundi qu'il était urgent d'affronter cette pandémie avec équité et justice. "Ces deux dernières années ont démontré une vérité brutale mais simple : si on abandonne quelqu'un, on abandonne tout le monde", a-t-il averti.

Citant l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de vacciner 40% des gens dans tous les pays fin 2021 et 70% d'ici la mi-2022, il a relevé que le monde était loin de ces objectifs.

L'immunologue américain Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), a averti de son côté qu'il "ne faut pas jouer au jeu de la taupe à chaque nouveau variant, où il faut faire un rappel contre un variant particulier. Vous courrez toujours derrière".

"On aurait dû avoir une réponse mondiale beaucoup mieux coordonnée, comme je l'ai souvent dit. Une pandémie mondiale requiert une réponse mondiale et on doit constamment garder à l'esprit la question de l'équité, car il ne faut pas être dans une situation où le virus circule encore librement dans une partie du monde", a-t-il insisté.

EQUITE VACCINALE

Michael Ryan, directeur exécutif du programme de gestion des situations d'urgence sanitaire de l'OMS, a pour sa part estimé mardi qu'il "n'y a pas d'issue à cette pandémie aujourd'hui sans les vaccins comme pilier stratégique central".

A ses yeux, "pouvoir utiliser ces vaccins équitablement n'est pas seulement un objectif humanitaire juste et important, c'est le meilleur moyen pour nous tous de sortir de la phase pandémique dans laquelle on se trouve actuellement".

L'OMS, avec la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) et l'Alliance GAVI, ainsi que leurs partenaires, a mené la plus grande opération d'achat et de fourniture de vaccins de l'histoire avec des livraisons dans 144 pays à ce jour, a souligné l'ONU dans un communiqué, notant que le mécanisme COVAX qu'elle soutient avait livré un milliard de doses aux pays les plus pauvres.

"On s'attend à ce que le prochain milliard prenne entre quatre et cinq mois au lieu d'un an", a observé Seth Berkley, directeur général de GAVI. "Le nouveau défi, c'est de s'assurer que chaque pays est prêt à les recevoir". S'il a salué le fait que bien des pays aient triplé leur capacité d'absorption, 20 à 25 ont encore des problèmes dans ce domaine.

Richard Hatchett, directeur général de la CEPI, a jugé pour sa part que "la principale chose que le monde va devoir faire, c'est de mettre les vaccins à la disposition de tous ceux qui le souhaitent, ce qui, je pense, est un objectif réalisable en 2022 avec la production actuelle de vaccins".

Pour garantir l'équité vaccinale, le secrétaire général de l'ONU a appelé les pays et les fabricants à donner la priorité à l'approvisionnement en vaccins du programme mondial COVAX et à soutenir la production locale de tests, de vaccins et de traitements dans le monde entier.

M. Guterres a aussi demandé aux laboratoires pharmaceutiques d'être solidaires avec les pays en développement en partageant licences, savoir-faire et technologie pour trouver une issue à la pandémie.

UNE ISSUE ENCORE INCERTAINE

Le Dr Fauci, qui est également le principal conseiller médical du président américain Joe Biden, a toutefois averti qu'il était trop tôt pour dire si le variant Omicron, plus infectieux mais moins pathogène que le variant Delta, allait préfigurer le passage de la pandémie actuelle à une endémie.

"Ca ne serait le cas que si l'on n'obtenait pas un autre variant qui échappe à la réponse immunitaire au variant précédent", a-t-il prédit.

Un avis partagé par Annelies Wilder-Smith, professeure spécialisée dans les maladies infectieuses émergentes à l'Ecole d'hygiène et de médecine tropicale de Londres, selon qui il est en effet trop tôt pour parler d'endémie.

"Omicron ne sera pas clairement le dernier variant avec une circulation virale aussi élevée que celle qu'on observe aujourd'hui. Il y a une forte probabilité qu'un autre variant surgisse. La question est où et quand, et s'il sera plus dangereux ou moins dangereux que le variant actuel", a-t-elle résumé.

"Le monde doit se préparer au pire", a insisté Mme Wilder-Smith, en ajoutant : "Nos systèmes de santé sont toujours débordés. On doit encore continuer d'appliquer nos mesures de santé publique et sociales".

Pour elle, "le message clé demeure : les vaccins fonctionnent toujours très bien contre les formes graves de la maladie. L'objectif principal est d'éviter les décès et de protéger les systèmes de santé".

"L'une des denrées les plus rares dans toute cette réponse à la pandémie a été la confiance : la confiance entre les communautés et les gouvernements, la confiance entre les pays, la confiance entre les fabricants. La confiance a été le facteur magique manquant qui fait que tout fonctionne dans la vie", a analysé Michael Ryan de l'OMS. Fin

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