(Xinhua/Ting Shen)

NEW YORK, 18 janvier (Xinhua) -- La vague de cas du variant Omicron pourrait atteindre son apogée dans le nord-est des Etats-Unis, mais le nombre de patients atteints de COVID-19 atteint un niveau record et continue de grimper, submergeant les hôpitaux dont le personnel a été vidé par le coronavirus, ont rapporté les principaux portails d'information américains.

Selon un article du New York Times publié mardi, les responsables de la santé publique ont averti que si le nombre d'Américains infectés chaque jour reste dangereusement élevé, "il n'y a aucune garantie que la population développe suffisamment d'immunité naturelle pour voir vite venir le jour où le virus deviendra une partie gérable de la vie quotidienne".

Anthony Fauci, spécialiste américain des maladies infectieuses, a été interrogé lundi lors du Forum économique mondial en ligne pour savoir si 2022 pourrait être l'année où cela se produirait. "J'espère que ce sera le cas", a-t-il répondu, "mais ce ne sera le cas que si nous ne faisons pas face à un autre variant qui échappe à la réponse immunitaire".

De son côté, Vivek Murthy, chirurgien général américain des Etats-Unis, a exprimé une prudence similaire dimanche sur CNN, affirmant que malgré les pics apparents du variant Omicron dans des zones du nord-est, une grande partie du pays n'en est pas encore là. "Nous ne devrions pas nous attendre à un pic national dans les prochains jours", a-t-il déclaré, estimant que "les prochaines semaines seront difficiles".

Dans le même temps, Albert Bourla, le PDG de Pfizer, a prédit qu'on pourrait "bientôt reprendre une vie normale", compte tenu des mesures d'atténuation de la pandémie, notamment des tests et des vaccins, mais il a également souligné que cela ne signifiait pas la fin du coronavirus. "Nous avons eu tellement de surprises depuis le début de la pandémie", a-t-il déclaré.

UN SCENARIO MIXTE

La bataille de New York contre le variant Omicron continue d'aller dans la bonne direction après la poussée spectaculaire pendant la saison des fêtes, avec des chiffres qui se sont apparemment stabilisés ces derniers temps et des responsables qui voient une possible lumière au bout du tunnel, a rapporté NBC lundi.

Les hospitalisations sont restées stables dimanche, restant sous les 12.000 pour la deuxième journée consécutive. Selon les données de l'Etat, le nombre de patients en soins intensifs a diminué et il y a eu 1.000 sorties de plus que samedi. Parallèlement, en ce qui concerne l'ensemble des cas, un peu plus de 204.000 tests ont été effectués dans tout l'Etat dimanche, avec un taux de positivité de 13,12%, en légère hausse par rapport à la veille (12,9%), mais toujours inférieur à tout autre jour depuis Noël.

Dans le même temps, le comté de Los Angeles a signalé lundi 31.576 nouveaux cas de COVID-19, soit près de 10 fois le chiffre de 3.360 nouveaux cas quotidiens signalés le 17 décembre 2021, a annoncé le département de la santé publique du comté de Los Angeles, qui a également signalé lundi 27 décès supplémentaires dus à la COVID-19, portant le nombre de cas et le nombre de décès cumulés du comté à 2.289.045 et 28.086 respectivement.

DES TESTS AUX RESULTATS INCERTAINS ?

La promesse de tests à domicile permettant d'indiquer aux gens s'ils sont contagieux a été remise en cause par des données préliminaires qui laissent entendre que certains des tests rapides pourraient être moins sensibles au variant Omicron désormais dominant, a rapporté mardi le Washington Post.

Des études suggèrent qu'ils détectent les infections de manière plus fiable deux à cinq jours après l'exposition chez les personnes ayant une charge virale élevée et présentant des symptômes, c'est pourquoi les gens sont invités à passer les tests en série. Mais même dans ce cas, ils ne sont pas infaillibles.

"Et pour ceux qui ont pris la peine de savoir si leurs reniflements et leur mal de gorge pourraient être des signes avant-coureurs de la COVID-19 pour protéger les autres, les résultats de tests contradictoires sont souvent consternants", selon le journal.

La Food and Drug Administration des Etats-Unis a reconnu le problème le 28 décembre, notant que "les premières données suggèrent que les tests antigéniques détectent le variant Omicron mais peuvent avoir une sensibilité réduite".

Selon le Washington Post, une petite étude pré-imprimée qui n'a pas encore été examinée par des pairs a révélé une semaine plus tard que les tests rapides n'ont pas réussi à détecter le virus au jour zéro et au jour un après l'infection pour 30 personnes à New York et à San Francisco. Fin