La pandémie de COVID-19 pèse sur les festivités en France (REPORTAGE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2022-01-01 à 19:47

PARIS, 1er janvier (Xinhua) -- Les fêtes de fin d'année ont une nouvelle fois été célébrées dans une ambiance peu habituelle en France. La flambée du nouveau coronavirus et de son variant Omicron désormais majoritaire parmi les infections à la COVID-19, a perturbé les festivités, suscitant de fortes inquiétudes au sein de la population.

A Paris comme en province, Omicron alimente les conversations et fait la une des journaux. Désormais, les longues files qui se forment devant les pharmacies en attente de test de la COVID-19, pour pouvoir passer la fête en famille ou entre amis, font partis du décor.

Estelle, une journaliste d'une trentaine d'année a exigé ce test COVID-19 à ses amis pour participer à la fête de Saint-Sylvestre qu'elle organise chaque année à son domicile. "J'ai demandé à mes amis d'apporter la preuve d'un test négatif. Mais malgré ces précautions, je sens que la fête ne sera pas comme avant. L'ambiance ne sera pas détendue avec ce variant Omicron qui circule, déjà beaucoup ont annulé préférant rester chez eux", a-t-elle expliqué.

Cette peur d'attraper le virus a également contraint Sébastien, Français expatrié en Afrique, a annulé tous ses rendez-vous avec ses amis en cette période de crise épidémique. "Je rentre en France une fois par an pour fêter Noël et le Saint-Sylvestre en famille mais c'est aussi une occasion de voir chacun de mes amis selon leur disponibilité. Malheureusement ça ne sera pas possible cette année, je préfère être prudent, et les appeler juste au téléphone", a dit Sébastien.

Les chiffres record enregistrés en France ces derniers jours semblent augmenter l'inquiétude des Français. 104.611 nouveaux cas enregistrés le 25 décembre dernier, et 206.243 cas en cette veille de la Saint-Sylvestre. Ces chiffres jamais atteints depuis le début de la pandémie, ont obligé certains à renoncer au traditionnel dîner familial de fin d'année. C'est le cas d'Aïcha, une Franco-Sénégalaise qui vit à Paris.

"Mes frères et sœurs sont rentrés du Royaume-Uni et d'Allemagne pour passer les fêtes chez mes parents en banlieue parisienne. Mais cette année, ce sera sans moi. Avec ces forts taux de contamination, je préfère ne pas prendre de risque", confie la jeune femme. La dernière enquête hebdomadaire de Santé publique France qui fait la une des journaux, ne va pas détendre l'ambiance. "62,4% des tests criblés (en début de semaine) montraient un profil compatible avec le variant Omicron", indique l'enquête publiée jeudi.

Les restaurants d'habitude très prisés pour le réveillon du Nouvel An sont également victimes de la flambée de l'épidémie. Plusieurs restaurateurs ont décidé de fermer cette année pour cause de nouveau coronavirus. Pascal Boulanger, propriétaire de bars et restaurants à Mont-de-Marsan est un de ces restaurateurs qui ont décidé de tout fermer.

"C'est un choix un peu imposé. A partir du moment où les conditions ne sont pas réunies pour faire quelque chose qui ressemble à un réveillon, il n'y a plus aucun intérêt d'organiser quelque chose", a expliqué à la radio France Bleu M. Boulanger. Ceux qui ont décidé d'ouvrir, comme Bastien d'Andréa, restaurateur dans la même ville, constate que "l'engouement est moins fort et qu'il y a peu de réservations" cette année.

Outre le citoyen lambda, l'inquiétude grandit également chez les autorités. Le gouvernement a certes décidé de ne pas imposer de couvre-feu pour le réveillon, mais il a multiplié des mesures de restrictions complémentaires face à la flambée du variant Omicron. Rétablissement des jauges pour les grands rassemblements, interdiction de la consommation dans les transports, cinémas, théâtres ainsi que de manger debout dans les bars et café.

A cela s'ajoutent des mesures de restrictions prises dans plusieurs villes par les préfets en vue du Nouvel An. C'est par exemple le cas à Paris où la préfecture de police a annoncé le retour à l'obligation du port du masque en extérieur dans toutes les rues à compter de vendredi et la fermeture des débits de boissons, bars et restaurants à partir de 2 heures du matin le soir du réveillon du Nouvel An.

Déjà alertés par les scientifiques sur l'extrême contagiosité du variant Omicron, les autorités françaises craignent en effet un débordement des hôpitaux dès janvier 2022, ainsi que le risque de "désorganisation de l'économie" en raison des arrêts de travail de malades du COVID-19, qui exercent dans des secteurs stratégiques comme les transports, les supermarchés, les hôpitaux etc. Selon Assurance maladie, "+740% d'arrêts de travail ont déjà été enregistrés entre le 1er novembre et le 19 décembre" en France.

Mais la France garde espoir. Le gouvernement compte sur sa stratégie vaccinale pour freiner ce nouveau variant, "plus contagieux que les précédents". Et les récentes études sur l'efficacité des vaccins Pfizer et Moderna contre les formes sévères du variant Omicron, fondent cet espoir.

Les autorités ont accéléré la campagne vaccinale depuis l'apparition du nouveau variant et récemment annoncé un projet de loi pour transformer le passe sanitaire en passe vaccinal, afin d'obliger les 5.300.000 Français non-vaccinés à franchir le pas. Fin

 
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La pandémie de COVID-19 pèse sur les festivités en France (REPORTAGE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2022-01-01 à 19:47

PARIS, 1er janvier (Xinhua) -- Les fêtes de fin d'année ont une nouvelle fois été célébrées dans une ambiance peu habituelle en France. La flambée du nouveau coronavirus et de son variant Omicron désormais majoritaire parmi les infections à la COVID-19, a perturbé les festivités, suscitant de fortes inquiétudes au sein de la population.

A Paris comme en province, Omicron alimente les conversations et fait la une des journaux. Désormais, les longues files qui se forment devant les pharmacies en attente de test de la COVID-19, pour pouvoir passer la fête en famille ou entre amis, font partis du décor.

Estelle, une journaliste d'une trentaine d'année a exigé ce test COVID-19 à ses amis pour participer à la fête de Saint-Sylvestre qu'elle organise chaque année à son domicile. "J'ai demandé à mes amis d'apporter la preuve d'un test négatif. Mais malgré ces précautions, je sens que la fête ne sera pas comme avant. L'ambiance ne sera pas détendue avec ce variant Omicron qui circule, déjà beaucoup ont annulé préférant rester chez eux", a-t-elle expliqué.

Cette peur d'attraper le virus a également contraint Sébastien, Français expatrié en Afrique, a annulé tous ses rendez-vous avec ses amis en cette période de crise épidémique. "Je rentre en France une fois par an pour fêter Noël et le Saint-Sylvestre en famille mais c'est aussi une occasion de voir chacun de mes amis selon leur disponibilité. Malheureusement ça ne sera pas possible cette année, je préfère être prudent, et les appeler juste au téléphone", a dit Sébastien.

Les chiffres record enregistrés en France ces derniers jours semblent augmenter l'inquiétude des Français. 104.611 nouveaux cas enregistrés le 25 décembre dernier, et 206.243 cas en cette veille de la Saint-Sylvestre. Ces chiffres jamais atteints depuis le début de la pandémie, ont obligé certains à renoncer au traditionnel dîner familial de fin d'année. C'est le cas d'Aïcha, une Franco-Sénégalaise qui vit à Paris.

"Mes frères et sœurs sont rentrés du Royaume-Uni et d'Allemagne pour passer les fêtes chez mes parents en banlieue parisienne. Mais cette année, ce sera sans moi. Avec ces forts taux de contamination, je préfère ne pas prendre de risque", confie la jeune femme. La dernière enquête hebdomadaire de Santé publique France qui fait la une des journaux, ne va pas détendre l'ambiance. "62,4% des tests criblés (en début de semaine) montraient un profil compatible avec le variant Omicron", indique l'enquête publiée jeudi.

Les restaurants d'habitude très prisés pour le réveillon du Nouvel An sont également victimes de la flambée de l'épidémie. Plusieurs restaurateurs ont décidé de fermer cette année pour cause de nouveau coronavirus. Pascal Boulanger, propriétaire de bars et restaurants à Mont-de-Marsan est un de ces restaurateurs qui ont décidé de tout fermer.

"C'est un choix un peu imposé. A partir du moment où les conditions ne sont pas réunies pour faire quelque chose qui ressemble à un réveillon, il n'y a plus aucun intérêt d'organiser quelque chose", a expliqué à la radio France Bleu M. Boulanger. Ceux qui ont décidé d'ouvrir, comme Bastien d'Andréa, restaurateur dans la même ville, constate que "l'engouement est moins fort et qu'il y a peu de réservations" cette année.

Outre le citoyen lambda, l'inquiétude grandit également chez les autorités. Le gouvernement a certes décidé de ne pas imposer de couvre-feu pour le réveillon, mais il a multiplié des mesures de restrictions complémentaires face à la flambée du variant Omicron. Rétablissement des jauges pour les grands rassemblements, interdiction de la consommation dans les transports, cinémas, théâtres ainsi que de manger debout dans les bars et café.

A cela s'ajoutent des mesures de restrictions prises dans plusieurs villes par les préfets en vue du Nouvel An. C'est par exemple le cas à Paris où la préfecture de police a annoncé le retour à l'obligation du port du masque en extérieur dans toutes les rues à compter de vendredi et la fermeture des débits de boissons, bars et restaurants à partir de 2 heures du matin le soir du réveillon du Nouvel An.

Déjà alertés par les scientifiques sur l'extrême contagiosité du variant Omicron, les autorités françaises craignent en effet un débordement des hôpitaux dès janvier 2022, ainsi que le risque de "désorganisation de l'économie" en raison des arrêts de travail de malades du COVID-19, qui exercent dans des secteurs stratégiques comme les transports, les supermarchés, les hôpitaux etc. Selon Assurance maladie, "+740% d'arrêts de travail ont déjà été enregistrés entre le 1er novembre et le 19 décembre" en France.

Mais la France garde espoir. Le gouvernement compte sur sa stratégie vaccinale pour freiner ce nouveau variant, "plus contagieux que les précédents". Et les récentes études sur l'efficacité des vaccins Pfizer et Moderna contre les formes sévères du variant Omicron, fondent cet espoir.

Les autorités ont accéléré la campagne vaccinale depuis l'apparition du nouveau variant et récemment annoncé un projet de loi pour transformer le passe sanitaire en passe vaccinal, afin d'obliger les 5.300.000 Français non-vaccinés à franchir le pas. Fin

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