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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-12-29 à 04:19
Des gens font la queue pour se faire vacciner contre la COVID-19 dans un poste de vaccination à l'intérieur d'un centre commercial à Berlin, en Allemagne, le 25 novembre 2021. (Xinhua/Shan Yuqi)
STOCKHOLM, 28 décembre (Xinhua) -- En 2021, la COVID-19 a continué de ravager l'Europe, provoquant peur, stress et même désespoir généralisés.
Une brève reprise en été s'est avérée plus fragile qu'il n'y paraissait, tandis que l'émergence du variant Omicron, plus transmissible, a fait comprendre aux gens que la pandémie est peut-être loin d'être terminée. Malgré l'augmentation du nombre des infections et l'inégalité de l'accès aux vaccins, les habitants de tout le continent espèrent que des mesures plus strictes, de nouveaux médicaments et vaccins finiront par freiner la pandémie qui fait rage et menace d'étouffer une reprise économique précoce.
UNE PANDÉMIE EN MONTAGNES RUSSES
Après une augmentation des cas de COVID-19 et des décès au printemps 2021, l'Europe a connu une accalmie estivale, amenant les gens à se demander s'ils voyaient effectivement la lumière au bout du tunnel. Aspirant à un retour à la normale, ils ont salué l'assouplissement des mesures de distanciation sociale et des restrictions de voyage.
Puis la pandémie est revenue en force.
Au cours de la seule première semaine de novembre, l'Europe a signalé près de 2 millions de nouvelles infections, le plus grand nombre de cas hebdomadaires dans la région depuis le début de la pandémie. Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la semaine a également vu près de 27.000 décès liés à la COVID-19, plus de la moitié de tous ceux signalés dans le monde, faisant à nouveau de l'Europe l'épicentre de la pandémie.
En prévision des vacances de fin d'année, les autorités de tout le continent ont réimposé des restrictions. Les Pays-Bas, par exemple, ont été les premiers en Europe à réimposer un confinement partiel le 12 novembre, suivis de l'Autriche avec un confinement national mis en œuvre le 22 novembre.
La plupart de ces mesures sont antérieures à l'identification du variant Omicron, plus transmissible que la souche Delta naguère si redoutée. Omicron est également connu pour réduire l'efficacité du vaccin mais provoquer des symptômes moins graves.
"Nous ne contrôlons pas encore cette pandémie - Omicron ou un variant encore pire pourrait survenir à tout moment", a averti Jeremy Farrar, directeur de la fondation caritative Wellcome Trust et ancien membre du groupe consultatif scientifique du gouvernement britannique pour les urgences, déplorant que les dirigeants mondiaux continuent d'ignorer les avertissements et se concentrent uniquement sur leurs populations nationales.
Un enfant reçoit une dose de vaccin contre la COVID-19 dans un hôpital à Antibes, en France, le 23 décembre 2021. La France a lancé mercredi la vaccination contre la COVID-19 des enfants âgés de 5 à 11 ans. (Xinhua/Serge Haouzi)
UN EQUILIBRE DIFFICILE
La pandémie a fait jusqu'à présent plus de 5,3 millions de morts dans le monde. Ses vagues récurrentes et les variants viraux émergents ont fait peser un fardeau énorme sur les systèmes de santé et exercé une pression sans précédent sur les gouvernements, dont les restrictions ont à leur tour étouffé les économies, accru le chômage et pratiquement anéanti plusieurs industries, notamment celle du voyage, avec des arrivées de touristes internationaux en Europe qui devraient être inférieures de 60% d'ici la fin de 2021 par rapport à 2019.
Dans l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage était de 6,7% en octobre 2021, contre 7,5% en octobre 2020. Le taux de chômage le plus élevé est en Espagne à 14,5%, suivi de la Grèce à 12,9%.
L'économie du bloc s'est remise de la récession pandémique plus rapidement que prévu grâce aux progrès des campagnes de vaccination et l'allègement des restrictions. Mais l'émergence du variant Omicron et les infections rapides qu'il a provoquées ont peut-être anéanti l'espoir d'une reprise économique rapide.
Pendant ce temps, les manifestations se multiplient dans de nombreux pays européens contre les règles et restrictions liées à la COVID-19, certaines ayant même dégénéré en émeutes.
UN ESPOIR POUR L'AVENIR
Les vaccins actuellement disponibles ont largement réussi à protéger contre des cas plus graves ou des décès. Cependant, le fossé vaccinal entre les parties orientale et occidentale de l'Europe reste inquiétant, en particulier à la lumière des menaces simultanées de déclin de l'immunité et de variants viraux de plus en plus transmissibles.
Néanmoins, il y a des raisons d'espérer, avec des expériences riches acquises non sans mal, et de nouveaux médicaments et des vaccins plus efficaces qui sont attendus.
Dans sa dernière évaluation des risques, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a réitéré la nécessité d'une "approche à plusieurs niveaux" pour retarder la propagation d'Omicron en Europe, notamment par l'accélération des campagnes de vaccination et de rappel, ainsi que l'encouragement ou même l'obligation du port du masque, la distanciation sociale, la recherche des contacts, une ventilation efficace, une hygiène des mains accrue et le travail à domicile dans la mesure du possible.
"Aucun pays ne doit croire qu'il est en sécurité, simplement parce qu'il a vacciné sa propre population", a mis en garde M. Farrar. "Nous ne mettrons fin à cette pandémie qu'en travaillant ensemble à l'échelle mondiale et en partageant l'accès à tous les outils de santé publique vitaux nécessaires pour réduire la transmission partout et sauver des vies". Fin