Belgique : plus de 4.000 personnes du corps médical manifestent contre l'obligation vaccinale

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-12-08 à 00:32

BRUXELLES, 7 Décembre (Xinhua) -- Plus de 4.000 personnes du corps médical ont manifesté mardi à Bruxelles, pour marquer leur désaccord vis à vis de l'obligation vaccinale du personnel médical annoncée par le gouvernement fédéral. Cette obligation vaccinale s'accompagnerait de sanctions en cas de refus, pouvant aller de la suspension temporaire de contrat, la mise au chômage temporaire jusqu'au licenciement.

La manifestation a débuté à la place de La Chapelle, où avait lieu le rassemblement. Le cortège composée d'un front commun syndical représentant les travailleurs (CGSP, Setca, CNE, SLPF, CGSLB), s'est ensuite mis en branle en direction du carrefour Arts-Loi, jusqu'au siège du gouvernement fédéral, où les organisateurs de la manifestation devaient rencontrer Franck Vandenbroucke, ministre fédéral de la Santé.

Les manifestants ont dénoncé l'obligation vaccinale qu'ils considèrent discriminatoire et non productif, face à la pénurie du personnel et à l'ampleur de la pandémie de COVID-19 toujours virulente. On pouvait lire sur les pancartes des manifestants des slogans comme "du bon sens", "la vraie urgence n'est pas de licencier", "sauvez notre système de santé au lieu de licencier".

"Chacun a le droit de choisir, mais les menaces de licenciement qui pèsent sur le personnel sont inadmissibles. Déjà nous sommes en pénurie pour assurer le service. Si on licencie, ça va être la catastrophe et les gens seront encore moins motivés pour venir dans ce métier", a martelé Raphaël Meys, membre du service hospitalier à la province de Liège.

Selon Léonard Ndaize, infirmier indépendant, les mesures de sanctions annoncées pour le personnel médical non-vacciné auront une conséquence sur la qualité des soins. Il recommande au gouvernement de retirer les menaces de licenciement.

Membre du Parti du travail de Belgique (PTB), Julie Manot pense que les soins de santé ont déjà énormément de "Burn out". Elle recommande au gouvernement de ne pas sanctionner les travailleurs de la santé. "Le gouvernement doit revoir sa copie, un peu écouter les gens dans la rue, et pas uniquement les grandes firmes pharmaceutiques. Il faut des mesures au niveau de la première ligne (en terme de médecin de famille), où l'on peut avoir une relation de confiance, et où on peut même inviter les gens à se faire éventuellement vacciner", a-t-il dit.

Déléguée syndicale de la FGTB de Charleroi, Laetitia Pichicouteau s'attend à ce que le ministre de la santé renonce au licenciement de ses collègues non-vaccinés, car, selon elle, "on en a besoin de tous sur le terrain".

Le 19 novembre 2021, le gouvernement fédéral s'est accordé sur un texte de loi sur l'obligation vaccinale du personnel soignant. A partir du 1er janvier, le personnel soignant aura 3 mois pour se faire vacciner. En cas de refus, le personnel non-vacciné sera sanctionné avec une suspension temporaire de contrat et la mise au chômage temporaire. Il ne pourra plus être en contact avec des patients. A partir du 1er avril, en cas de non-respect de l'obligation vaccinale, le membre de personnel sera privé de son visa ou enregistrement, il pourra donc être licencié.

En marge de la mobilisation, une délégation syndicale a rencontré les représentants des partis politiques. Une rencontre des organisateurs de cette manifestation (le front commun syndical) a eu lieu avec le chef de cabinet du ministre fédéral de la santé, et une réunion a été programmée la semaine prochaine pour plus de concertation à ce sujet. Fin

 
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Belgique : plus de 4.000 personnes du corps médical manifestent contre l'obligation vaccinale

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BRUXELLES, 7 Décembre (Xinhua) -- Plus de 4.000 personnes du corps médical ont manifesté mardi à Bruxelles, pour marquer leur désaccord vis à vis de l'obligation vaccinale du personnel médical annoncée par le gouvernement fédéral. Cette obligation vaccinale s'accompagnerait de sanctions en cas de refus, pouvant aller de la suspension temporaire de contrat, la mise au chômage temporaire jusqu'au licenciement.

La manifestation a débuté à la place de La Chapelle, où avait lieu le rassemblement. Le cortège composée d'un front commun syndical représentant les travailleurs (CGSP, Setca, CNE, SLPF, CGSLB), s'est ensuite mis en branle en direction du carrefour Arts-Loi, jusqu'au siège du gouvernement fédéral, où les organisateurs de la manifestation devaient rencontrer Franck Vandenbroucke, ministre fédéral de la Santé.

Les manifestants ont dénoncé l'obligation vaccinale qu'ils considèrent discriminatoire et non productif, face à la pénurie du personnel et à l'ampleur de la pandémie de COVID-19 toujours virulente. On pouvait lire sur les pancartes des manifestants des slogans comme "du bon sens", "la vraie urgence n'est pas de licencier", "sauvez notre système de santé au lieu de licencier".

"Chacun a le droit de choisir, mais les menaces de licenciement qui pèsent sur le personnel sont inadmissibles. Déjà nous sommes en pénurie pour assurer le service. Si on licencie, ça va être la catastrophe et les gens seront encore moins motivés pour venir dans ce métier", a martelé Raphaël Meys, membre du service hospitalier à la province de Liège.

Selon Léonard Ndaize, infirmier indépendant, les mesures de sanctions annoncées pour le personnel médical non-vacciné auront une conséquence sur la qualité des soins. Il recommande au gouvernement de retirer les menaces de licenciement.

Membre du Parti du travail de Belgique (PTB), Julie Manot pense que les soins de santé ont déjà énormément de "Burn out". Elle recommande au gouvernement de ne pas sanctionner les travailleurs de la santé. "Le gouvernement doit revoir sa copie, un peu écouter les gens dans la rue, et pas uniquement les grandes firmes pharmaceutiques. Il faut des mesures au niveau de la première ligne (en terme de médecin de famille), où l'on peut avoir une relation de confiance, et où on peut même inviter les gens à se faire éventuellement vacciner", a-t-il dit.

Déléguée syndicale de la FGTB de Charleroi, Laetitia Pichicouteau s'attend à ce que le ministre de la santé renonce au licenciement de ses collègues non-vaccinés, car, selon elle, "on en a besoin de tous sur le terrain".

Le 19 novembre 2021, le gouvernement fédéral s'est accordé sur un texte de loi sur l'obligation vaccinale du personnel soignant. A partir du 1er janvier, le personnel soignant aura 3 mois pour se faire vacciner. En cas de refus, le personnel non-vacciné sera sanctionné avec une suspension temporaire de contrat et la mise au chômage temporaire. Il ne pourra plus être en contact avec des patients. A partir du 1er avril, en cas de non-respect de l'obligation vaccinale, le membre de personnel sera privé de son visa ou enregistrement, il pourra donc être licencié.

En marge de la mobilisation, une délégation syndicale a rencontré les représentants des partis politiques. Une rencontre des organisateurs de cette manifestation (le front commun syndical) a eu lieu avec le chef de cabinet du ministre fédéral de la santé, et une réunion a été programmée la semaine prochaine pour plus de concertation à ce sujet. Fin

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