Une approche strictement militaire est inefficace pour mettre fin aux violences en RDC (émissaire onusienne)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-12-07 à 14:23


(Manuel Elias/ONU/via Xinhua)

NEW YORK, 6 décembre (Xinhua) -- Une approche strictement militaire des défis sécuritaires dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a ses limites, a estimé lundi Bintou Keïta, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies dans ce pays d'Afrique centrale.

"Les défis auxquels le gouvernement est confronté dans la mise en œuvre de l'état de siège mettent en évidence le fait qu'il y a des limites à une approche strictement militaire pour protéger les civils et neutraliser les groupes armés", a-t-elle dit devant le Conseil de sécurité.

Dans le cadre de cet état de siège décrété le 6 mai dernier dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, les violations et abus des droits de l'Homme se sont multipliés, principalement en raison de la présence sur place d'un grand nombre de groupes armés et de forces de sécurité, a ajouté Mme Keïta.

A ses yeux, "une solution durable aux violences dans l'est de la RDC nécessite un engagement politique plus important pour s'attaquer aux causes profondes des conflits".

"Pour que la stabilité soit rétablie dans l'est du Congo, l'Etat doit réussir à restaurer et à maintenir la confiance de la population en sa capacité à protéger, gouverner, rendre la justice et répondre à ses besoins fondamentaux", a-t-elle ajouté.

Faisant référence à une évaluation complémentaire initiée par le gouvernement en consultant la population et les leaders politiques dans les deux provinces, Mme Keïta a déclaré que ces consultations étaient un pas dans la bonne direction.

La situation humanitaire continue de s'aggraver dans l'est de la RDC en raison de l'insécurité, des épidémies et de l'accès limité aux services de base, a ajouté celle qui est également chef de la mission de stabilisation de l'ONU dans ce pays (MONUSCO).

Le nombre de personnes déplacées dans le pays est d'environ 6 millions, le plus élevé du continent africain, dont certaines ont contracté le virus Ebola récemment, selon la responsable onusienne.

Bintou Keïta a une nouvelle fois exhorté les partenaires et les donateurs internationaux à redoubler d'efforts dans le cadre du plan de réponse humanitaire pour la RDC, qui n'est financé qu'à 34% à l'heure actuelle. Fin

 
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Une approche strictement militaire est inefficace pour mettre fin aux violences en RDC (émissaire onusienne)

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(Manuel Elias/ONU/via Xinhua)

NEW YORK, 6 décembre (Xinhua) -- Une approche strictement militaire des défis sécuritaires dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a ses limites, a estimé lundi Bintou Keïta, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies dans ce pays d'Afrique centrale.

"Les défis auxquels le gouvernement est confronté dans la mise en œuvre de l'état de siège mettent en évidence le fait qu'il y a des limites à une approche strictement militaire pour protéger les civils et neutraliser les groupes armés", a-t-elle dit devant le Conseil de sécurité.

Dans le cadre de cet état de siège décrété le 6 mai dernier dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, les violations et abus des droits de l'Homme se sont multipliés, principalement en raison de la présence sur place d'un grand nombre de groupes armés et de forces de sécurité, a ajouté Mme Keïta.

A ses yeux, "une solution durable aux violences dans l'est de la RDC nécessite un engagement politique plus important pour s'attaquer aux causes profondes des conflits".

"Pour que la stabilité soit rétablie dans l'est du Congo, l'Etat doit réussir à restaurer et à maintenir la confiance de la population en sa capacité à protéger, gouverner, rendre la justice et répondre à ses besoins fondamentaux", a-t-elle ajouté.

Faisant référence à une évaluation complémentaire initiée par le gouvernement en consultant la population et les leaders politiques dans les deux provinces, Mme Keïta a déclaré que ces consultations étaient un pas dans la bonne direction.

La situation humanitaire continue de s'aggraver dans l'est de la RDC en raison de l'insécurité, des épidémies et de l'accès limité aux services de base, a ajouté celle qui est également chef de la mission de stabilisation de l'ONU dans ce pays (MONUSCO).

Le nombre de personnes déplacées dans le pays est d'environ 6 millions, le plus élevé du continent africain, dont certaines ont contracté le virus Ebola récemment, selon la responsable onusienne.

Bintou Keïta a une nouvelle fois exhorté les partenaires et les donateurs internationaux à redoubler d'efforts dans le cadre du plan de réponse humanitaire pour la RDC, qui n'est financé qu'à 34% à l'heure actuelle. Fin

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