La 8e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) s'est ouverte lundi au Sénégal, en dépit de la pandémie de nouveau coronavirus. Ce rendez-vous illustre ainsi la forte volonté de la Chine et de l'Afrique de renforcer leur partenariat de coopération stratégique global.

BEIJING, 30 novembre (Xinhua) -- La 8e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) s'est ouverte lundi au Sénégal, en dépit de la pandémie de nouveau coronavirus. Ce rendez-vous illustre ainsi la forte volonté de la Chine et de l'Afrique de renforcer leur partenariat de coopération stratégique global.

Lors du sommet du FCSA en 2018 à Beijing, le président chinois Xi Jinping a proposé que les deux parties bâtissent une communauté d'avenir partagé encore plus solide. Depuis plus de trois ans, la Chine et l'Afrique ont accompli des efforts communs pour concrétiser les huit initiatives majeures et les autres acquis du sommet de Beijing.

UNE LUTTE SOLIDAIRE

Victoria Falls est une ville zimbabwéenne située à proximité de l'une des trois plus grandes chutes d'eau du monde, les chutes Victoria, attirant chaque année un grand nombre de touristes du monde entier. Cependant, depuis le début de la pandémie de nouveau coronavirus, le secteur touristique de la ville, et même du pays, a été durement touché.

Depuis mars, les habitants ont commencé à recevoir des vaccins conçus par les laboratoires pharmaceutiques chinois Sinopharm et Sinovac. Quelques mois après, avec un taux de vaccination de 70%, Victoria Falls est devenue la première ville du pays à parvenir à l'immunité collective. L'industrie du tourisme s'est progressivement rétablie.

La chaîne zimbabwéenne ZTN a produit un documentaire spécial à cet effet, indiquant que les vaccins peuvent non seulement sauver des vies, mais aussi fournir une protection pour la relance de l'économie et l'amélioration des moyens de subsistance de la population.

Pour contribuer à la réalisation de l'objectif fixé par l'Union africaine de vacciner 60% de la population africaine d'ici 2022, M. Xi a annoncé lors de la cérémonie d'ouverture de la 8e Conférence ministérielle du FCSA que son pays "fournira à l'Afrique un milliard de doses de vaccins supplémentaires, dont 600 millions sous forme de don et 400 millions sous d'autres formes comme la production conjointe entre des entreprises chinoises et les pays africains concernés".

UNE AFRIQUE NUMERIQUE

"Le nom de Kilimall vient de plus haute montagne d'Afrique, le Kilimandjaro (...) Dès le premier jour de la création de Kilimall, notre objectif a été de devenir la première plateforme de commerce électronique en Afrique", à en croire Yang Tao, fondateur de la plateforme d'e-commerce Kilimall. En septembre 2016, Kilimall a introduit au Kenya le service de livraison le jour même/livraison le lendemain : si on passe commande en ligne avant 11h, on la recevra dans l'après-midi; après 11h, elle sera livrée le lendemain.

Grâce au développement de nombreuses plateformes d'e-commerce, les consommateurs chinois peuvent recevoir des fleurs du Kenya en seulement deux jours, tandis que les jeunes Africains peuvent acheter des produits chinois sans quitter leur canapé.

Tout en aidant l'Afrique à développer son économie numérique, les entreprises chinoises se sont également engagées à construire un système de communication plus complet sur le continent et à lancer des systèmes de paiement mobile basés sur les conditions locales.

Selon le livre blanc "La Chine et l'Afrique dans la nouvelle ère : un partenariat d'égalité", publié le 26 novembre par le Bureau d'information du Conseil des affaires d'Etat, les entreprises chinoises ont coopéré avec les principaux opérateurs africains pour assurer une couverture complète des services télécom en Afrique. Au total, plus de 200.000 kilomètres de fibre optique ont été posés, permettant à six millions de foyers d'accéder à l'internet à haut débit et desservant et touchant plus de 900 millions d'habitants.

UN AVENIR PARTAGE

"Notre université nous a offert l'opportunité d'un stage et je suis arrivé dans cet atelier (Luban) il y a environ deux ou trois mois (...) Partant de là, ça me rendra plus confiant pour postuler à n'importe quel emploi nécessitant de l'automatisation, de la robotique et d'autres technologies de pointe", a dit Tabor Tamiru, étudiant en génie électromécanique à l'Université des sciences et des technologies d'Addis-Abeba.

Les ateliers Luban, proposés par la Chine lors du sommet de Beijing, offrent des formations professionnelles aux jeunes Africains. En mars 2019, le premier d'entre eux a officiellement été inauguré à Djibouti. A ce jour, l'Afrique en compte 14.

"La Chine continuera de mettre sur pied des ateliers Luban en coopération avec les pays africains et encouragera les entreprises chinoises en Afrique à offrir au moins 800.000 postes d'emploi aux habitants locaux", a promis lundi le président chinois.

De plus, la Chine accordera son aide pour construire ou rénover des écoles et invitera des professionnels africains de haut niveau à des séminaires ou des forums. Elle mettra en œuvre "Avenir de l'Afrique -- plan de coopération Chine-Afrique sur la formation professionnelle" et lancera le projet "Train direct à l'emploi" pour les étudiants africains en Chine.

La coopération sino-africaine a connu un développement rapide et de haut niveau ces dernières années. De plus en plus d'Africains se prennent à rêver à un avenir plein d'opportunités grâce à cette coopération.

Selon la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, la réussite du FCSA permettrait d'apporter de la prospérité aux générations actuelles et futures d'Africains et de Chinois.