LUSAKA, 23 octobre (Xinhua) -- Le rétablissement du siège légal de la Chine aux Nations Unies en 1971 a constitué "l'une des réalisations majeures" de sa carrière professionnelle, a déclaré un ancien représentant de la Zambie auprès des Nations Unies.

Dans une interview récemment accordée à Xinhua avant le cinquantenaire de cet événement historique, qui sera commémoré le 25 octobre, Vernon Mwaanga, ambassadeur de Zambie à l'ONU de 1968 à 1972, a rappelé la manière dont l'Afrique avait soutenu le retour de la Chine à l'ONU.

Des représentants africains se sentaient obligatoires de changer la situation parce qu'ils pensaient qu'il n'y avait aucune raison pour que Taiwan, qui fait partie de la Chine, puisse représenter encore la Chine, a-t-il dit.

Exercer la pression pour l'adoption d'une résolution sur la question n'a pas été facile, car certains pays occidentaux, dont les Etats-Unis, étaient déterminés à maintenir le statu quo, a ajouté l'ancien diplomate.

"Vous pouvez imaginer à quel point cela a été frustrant pour nous, car nous avons d'abord parrainé des projets de résolution en 1966, 1967, 1968, 1969, 1970 et avons finalement réussi en 1971", a souligné M. Mwaanga.

La Zambie est l'un des 23 pays qui avaient précédemment soumis conjointement un projet de résolution soutenant la restauration du siège légal de la Chine à l'ONU.

Pour contrer le mouvement des Etats-Unis, le groupe africain a sollicité le soutien d'autres pays et leur a demandé d'être coparrains du projet de résolution, qui avait besoin d'une majorité des deux tiers pour être adopté, a rappelé M. Mwaanga.

"Donc, au moment où nous terminions le vote, il était assez tard dans la nuit et quand cela a été annoncé, nous étions tous très heureux", a-t-il martelé.

M. Mwaanga, qui a été invité à parler au nom du groupe africain pour saluer le début de la délégation chinoise à l'Assemblée générale des Nations Unies le 15 novembre 1971, a décrit que l'atmosphère était joyeuse à ce moment historique.

Il a souligné que la Chine avait, sans aucun doute, joué un rôle majeur au sein du système des Nations Unies au cours des cinquante dernières années dans des domaines tels que la préservation de la paix et de la sécurité mondiales.

M. Mwaanga, qui a également été ministre des Affaires étrangères de Zambie, a déclaré que son pays serait toujours reconnaissant envers la Chine pour le financement et la construction de la ligne ferroviaire Tanzanie-Zambie tandis que de nombreux autres pays avaient refusé de lui fournir de l'aide.

Les relations sino-africaines, a-t-il dit, se sont renforcées au cours des cinquante dernières années. La Chine a aidé les pays africains à lutter contre la pauvreté et à améliorer les soins de santé, l'éducation et les infrastructures.

Il juge que les relations sino-africaines jouissent d'un bel avenir car les perspectives de développement des relations bilatérales ont été renforcées par le Forum sur la coopération sino-africaine et l'initiative la Ceinture et la Route.

Se référant à la pandémie de COVID-19 en cours, M. Mwaanga a observé qu'il y avait une disparité mondiale en matière de vaccins contre la COVID-19. Cette situation a conduit l'Afrique à prendre du retard dans la vaccination de sa population.

Il a remercié la Chine d'avoir fourni aux pays africains des vaccins et d'autres fournitures médicales, et a en outre salué la Chine pour sa riposte à la pandémie, affirmant que le reste du monde devrait s'inspirer des expériences chinoises dans cet aspect. Fin