KHARTOUM, 21 octobre (Xinhua) -- Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a estimé jeudi que les manifestations qui ont eu lieu le même jour dans plusieurs villes du pays "réaffirment l'adhésion du peuple à l'Etat civil".

Ces manifestations de masse en faveur du régime civil et de la coalition civile qui dirige le pays en partenariat avec les militaires ont coïncidé avec l'anniversaire de la Révolution d'octobre qui a renversé le gouvernement d'Ibrahim Abboud en 1964, première révolution populaire de l'histoire moderne du Soudan.

Le Parti national Oumma, l'un des plus grands partis de la coalition au pouvoir, a qualifié les manifestations de jeudi de "référendum populaire". Elles "confirment le rejet par le peuple soudanais du régime dictatorial", a jugé son vice-président, Ibrahim el-Amin, dans un communiqué.

L'Association des professionnels soudanais a déploré de son côté que des manifestants aient été blessés devant le Parlement à Omdurman, ville voisine de Khartoum.

La police a indiqué dans un communiqué qu'un groupe de manifestants s'en était pris à des policiers postés devant le siège du Parlement et que deux de ces derniers avaient été touchés par balle.

Depuis l'annonce d'une tentative de coup d'Etat le 21 septembre, les divergences entre civils et militaires au sein du gouvernement de transition se sont encore aggravées.

Dans le cadre d'une période de transition de 39 mois, le Soudan est dirigé par un gouvernement de transition mis en place après l'éviction du président Omar el-Béchir en avril 2019. La période de transition doit être suivie d'élections dans le but de former un nouveau gouvernement. Fin