BEIJING, 16 octobre (Xinhua) -- "Si vous voulez devenir riche, construisez d'abord une route." C'est un proverbe populaire chinois, et il pourrait également s'appliquer à d'autres pays en développement alors que les participants à une importante réunion des Nations unies (ONU) ont souligné le rôle du transport durable dans la réduction de la pauvreté et l'amélioration des moyens de subsistance des populations.

Sans transport durable, il n'y a tout simplement pas de développement durable, a déclaré Courtenay Rattray, secrétaire général adjoint de l'ONU et haut représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement, lors d'une session thématique dans le cadre de la deuxième Conférence mondiale des Nations unies sur le transport durable.

Organisée de jeudi à samedi, la conférence vise à fournir des solutions pour parvenir à des transports sûrs, accessibles, écologiques et résilients. Des représentants de 171 pays se sont réunis en ligne et hors ligne pour cet événement de trois jours.

"Les efforts visant à accélérer la transformation durable du secteur des transports sont essentiels dans la réduction des émissions pouvant porter atteinte au climat et l'amélioration de la vie et des moyens de subsistance des populations partout dans le monde", a déclaré Liu Zhenmin, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires économiques et sociales.

Les infrastructures de transport dans certains des pays les plus vulnérables sont inadéquates, tant en qualité qu'en quantité, a indiqué M. Rattray, en ajoutant que ces pays ont besoin d'un soutien, notamment en matière d'accès au financement, de nouvelles technologies et d'innovation.

L'amélioration des transports devrait permettre de réduire la pauvreté et d'améliorer les conditions de vie. En Ethiopie, l'amélioration de l'accès routier a permis de réduire la pauvreté de 6,9 points de pourcentage et d'augmenter la croissance de la consommation de 16,3 points de pourcentage, indique un rapport de l'ONU sur le transport durable, citant des données longitudinales sur les ménages de 15 villages.

Selon la Banque mondiale, une transition vers une mobilité durable permettrait d'économiser 70.000 milliards de dollars d'ici 2050, si l'on considère le coût total du transport, y compris les véhicules, le carburant, les dépenses opérationnelles, et les pertes dues à la congestion. Un meilleur accès aux routes pourrait aider l'Afrique à devenir autosuffisante en matière d'alimentation et à créer un marché alimentaire régional d'une valeur de 1.000 milliards de dollars d'ici 2030.

Dans le cadre du transport durable, le développement des industries du transport, telles que les véhicules à énergie nouvelle, doit être accentué, selon Li Xuesong, directeur de l'Institut d'économie quantitative et technologique de l'Académie des sciences sociales de Chine.

Pour atteindre la durabilité, des efforts plus importants doivent être déployés dans des domaines tels que la numérisation, l'intelligence et la technologie, qui sont des facteurs clés de la reprise économique et peuvent aider à empêcher l'économie mondiale de tomber dans l'errance à long terme, a-t-il ajouté.

"En termes de technologie, nous nous sommes engagés dans l'exploration et le développement de la conduite autonome", a déclaré Wei Dong, responsable des opérations de sécurité du Baidu Intelligent Driving Group.

Les voitures sans conducteur peuvent contribuer à réduire le nombre de véhicules privés, à réduire la consommation d'énergie et à améliorer l'efficacité des transports, ce qui facilitera le développement durable des transports, a noté M. Wei. Fin