L'Agence internationale de l'énergie s'inquiète d'une "transition énergétique trop lente"

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-10-13 à 23:04

PARIS, 13 octobre (Xinhua) -- A l'approche de la conférence des Nations Unies sur le climat, la COP26, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a exprimé ses inquiétudes sur le fait que la transition énergétique est "trop lente" dans son rapport annuel publié ce mercredi.

Le directeur de l'AIE, Fatih Birol, a appelé les participants à la COP26 à "faire leur part en faisant des années 2020 la décennie du déploiement massif des énergies décarbonées".

Selon lui, une nouvelle économie de l'énergie émerge avec un potentiel de création de millions d'emplois. Les investissements dans des projets énergétiques décarbonés devront tripler dans les dix ans pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

"Nous n'investissons pas assez pour répondre aux besoins futurs, et ces incertitudes nous préparent à une période volatile. La façon d'y répondre est claire : investir massivement et rapidement dans les énergies propres", a-t-il lancé.

Dans son rapport annuel, l'AIE a indiqué que "les engagements annoncés en matière de réduction nette des émissions et de renforcement des contributions déterminées au niveau national, s'ils sont intégralement mis en œuvre comme dans le scénario des engagements annoncés (APS), commencent à infléchir la courbe et à ramener l'augmentation de la température en 2100 à 2,1°C environ".

"Dans le scénario APS, la demande de pétrole atteint son point culminant peu après 2025, et une augmentation plus rapide des sources à faibles émissions permet de ramener les émissions à 21 gigatonnes (Gt) en 2050. Toutefois, un effort mondial beaucoup plus important sera indispensable pour atteindre la sécurité relative du scénario 'zéro émission nette en 2050' (NZE). Les engagements annoncés comblent moins de 20% de l'écart d'émissions en 2030 entre le scénario des politiques déclarées et le scénario NZE", a prévenu l'Agence.

"Si le monde s'oriente vers des émissions nettes nulles d'ici 2050, l'opportunité de marché cumulée pour les fabricants d'éoliennes, de panneaux solaires, de batteries lithium-ion, d'électrolyseurs et de piles à combustible s'élève à 27.000 milliards de dollars. A eux seuls, ces cinq éléments seraient, en 2050, plus importants que l'industrie pétrolière actuelle et ses revenus associés", a alerté l'AIE. Fin

 
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L'Agence internationale de l'énergie s'inquiète d'une "transition énergétique trop lente"

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-10-13 à 23:04

PARIS, 13 octobre (Xinhua) -- A l'approche de la conférence des Nations Unies sur le climat, la COP26, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a exprimé ses inquiétudes sur le fait que la transition énergétique est "trop lente" dans son rapport annuel publié ce mercredi.

Le directeur de l'AIE, Fatih Birol, a appelé les participants à la COP26 à "faire leur part en faisant des années 2020 la décennie du déploiement massif des énergies décarbonées".

Selon lui, une nouvelle économie de l'énergie émerge avec un potentiel de création de millions d'emplois. Les investissements dans des projets énergétiques décarbonés devront tripler dans les dix ans pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

"Nous n'investissons pas assez pour répondre aux besoins futurs, et ces incertitudes nous préparent à une période volatile. La façon d'y répondre est claire : investir massivement et rapidement dans les énergies propres", a-t-il lancé.

Dans son rapport annuel, l'AIE a indiqué que "les engagements annoncés en matière de réduction nette des émissions et de renforcement des contributions déterminées au niveau national, s'ils sont intégralement mis en œuvre comme dans le scénario des engagements annoncés (APS), commencent à infléchir la courbe et à ramener l'augmentation de la température en 2100 à 2,1°C environ".

"Dans le scénario APS, la demande de pétrole atteint son point culminant peu après 2025, et une augmentation plus rapide des sources à faibles émissions permet de ramener les émissions à 21 gigatonnes (Gt) en 2050. Toutefois, un effort mondial beaucoup plus important sera indispensable pour atteindre la sécurité relative du scénario 'zéro émission nette en 2050' (NZE). Les engagements annoncés comblent moins de 20% de l'écart d'émissions en 2030 entre le scénario des politiques déclarées et le scénario NZE", a prévenu l'Agence.

"Si le monde s'oriente vers des émissions nettes nulles d'ici 2050, l'opportunité de marché cumulée pour les fabricants d'éoliennes, de panneaux solaires, de batteries lithium-ion, d'électrolyseurs et de piles à combustible s'élève à 27.000 milliards de dollars. A eux seuls, ces cinq éléments seraient, en 2050, plus importants que l'industrie pétrolière actuelle et ses revenus associés", a alerté l'AIE. Fin

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