JOHANNESBURG, 18 septembre (Xinhua) -- Humphrey Moshi, professeur d'économie et directeur du Centre d'études chinoises de l'Université de Dar es Salaam, a appelé au multilatéralisme pour découvrir les origines du nouveau coronavirus afin de garantir des résultats "objectifs" et "crédibles".

Dans sa tribune publiée mercredi dans le journal The Citizen, basé à Johannesbourg, il estime que le recours par les Etats-Unis à leurs services de renseignement pour enquêter sur les origines du nouveau coronavirus avait entraîné la stigmatisation, la désignation de boucs émissaires, la désignation de coupables et des idées fausses en raison de "la politisation de haut niveau de l'exercice".

"Personne ne devait s'attendre à des résultats crédibles dans de telles circonstances, qui étaient et sont sous-tendues par une approche fondamentalement unilatérale. En effet, une telle approche est habituellement et normalement non scientifique, subjective et partiale", déclare M. Moshi.

M. Moshi propose ainsi une méthodologie en deux étapes pour garantir des résultats crédibles.

"Tout d'abord, une institution multilatérale doit être chargée d'entreprendre cette mission. Et cette institution doit avoir le mandat requis dans ce secteur particulier. A cet égard, l'Organisation mondiale de la santé en est le bon candidat", déclare-t-il.

"Deuxièmement, cette institution devrait constituer une équipe multilatérale d'experts pour accomplir le travail", note M. Moshi. "Cet aspect souligne l'esprit de collaboration nécessaire pour garantir que l'exercice soit transparent et reflète les effets sans frontières de la pandémie".

Le professeur déclare que les experts multilatéraux produiraient une méthodologie scientifique exempte de politique et de préjugés non fondés.

"En effet, l'adoption d'une telle approche permettrait non seulement d'obtenir des résultats crédibles, mais aussi de jeter des bases solides pour promouvoir et renforcer (et non affaiblir) la solidarité, qui est un élément essentiel pour affronter et vaincre les pandémies contemporaines et futures dans ce monde sans frontières", ajoute M. Moshi. Fin