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French.xinhuanet.com | Publié le 2021-08-31 à 20:53
DJIBOUTI, 31 août (Xinhua) -- Sous le coup d'une dissolution depuis 13 ans, le Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD), doyen des partis d'opposition djiboutiens, a annoncé mardi qu'il allait reprendre ses activités.
Son président, Daher Ahmed Farah, a indiqué à la radio française RFI qu'il était temps pour le MRD d'appliquer la décision du Comité des droits de l'Homme des Nations Unies (CDH) à laquelle le régime djiboutien "refuse" toujours de se soumettre.
Aujourd'hui en exil en Belgique, il a annoncé par ailleurs son intention de se rendre prochainement à Djibouti.
Le 9 juillet 2008, les autorités djiboutiennes avaient accusé le chef du MRD d'avoir envoyé une lettre au président érythréen Issayas Afeworki l'encourageant à "envahir" la République de Djibouti. Elles avaient ordonné par la suite la dissolution du parti et émis un mandat d'arrêt international contre M. Farah.
En janvier 2021, le CDH a estimé que la dissolution du MRD constituait une violation de la liberté d'association et que les autorités djiboutiennes avaient plusieurs fois violé les libertés de Daher Ahmed Farah, ainsi que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont Djibouti est signataire.
Par conséquent, les experts onusiens ont demandé la réhabilitation du MRD, l'abandon de toute poursuite de l'opposant, son retour au pays et la poursuite de son activité politique librement ainsi que son indemnisation.
Le MRD, originellement appelé Parti pour le renouveau démocratique (PRD), est la première formation politique de l'opposition djiboutienne. Ce parti a été fondé en septembre 1992 par l'ancien ministre Mohamed Djama Elabe. Fin