La Ligue arabe et l'OCI appellent l'Algérie et le Maroc à la retenue après la rupture de leurs relations diplomatiques (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-08-26 à 20:54

ALGER, 26 août (Xinhua) -- La Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont appelé l'Algérie et le Maroc à faire preuve de retenue après la rupture mardi soir des relations diplomatiques entre les deux pays maghrébins.

Le secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit, a ainsi exprimé dans un tweet "son profond regret quant à l'état des relations" entre Alger et Rabat, les appelant "à faire preuve de retenue et à éviter une nouvelle escalade".

Il a dit espérer que les deux pays d'Afrique du Nord puissent rétablir des relations minimales de manière à préserver leurs propres intérêts, leur stabilité et la stabilité de la région.

De son côté, le secrétariat général de l'OCI a appelé mercredi dans un communiqué l'Algérie et le Maroc "au dialogue pour résoudre les éventuelles différences de point de vue", faisant valoir "la primauté des intérêts communs et des relations de bon voisinage entre les deux pays frères".

La récente crise a éclaté quand l'Algérie a annoncé mardi soir la rupture immédiate de ses relations diplomatiques avec le Maroc, ce dernier faisant alors part lors de ses regrets concernant cette décision.

"L'Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d'aujourd'hui (mardi)", a ainsi annoncé le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra lors d'une conférence de presse à Alger. Cette décision intervient une semaine après que le président algérien Abdelmadjid Tebboune eut indiqué que les relations avec le Maroc devraient être réexaminées.

M. Lamara a cité "les actes hostiles" du Maroc à l'encontre de son pays depuis la mi-juillet, notamment "le soutien apporté à ce que l'ambassadeur du Maroc à l'ONU avait plaidé en faveur du droit à l'autodétermination du 'vaillant peuple kabyle' en Algérie".

Rabat a dit déplorer cette rupture. "Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue - au regard de la logique d'escalade constatée ces dernières semaines - ainsi que son impact sur le peuple algérien", avait réagi mardi soir le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le royaume chérifien a dit rejeter "catégoriquement les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent", a-t-on ajouté de même source.

Cependant, le ministère a assuré que le Maroc "restera un partenaire crédible et loyal du peuple algérien et continuera d'agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses".

M. Lamamra a également assuré que même s'il existe "un désaccord profond entre les Etats", cela "ne doit pas affecter les deux peuples", faisant savoir que les consulats des deux côtés de la frontière allaient continuer à faire leur travail.

Les relations officielles entre l'Algérie et le Maroc sont toujours tendues à cause de leurs différends dans divers dossiers bilatéraux et régionaux tels que la question du Sahara occidental. Fin

 
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La Ligue arabe et l'OCI appellent l'Algérie et le Maroc à la retenue après la rupture de leurs relations diplomatiques (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-08-26 à 20:54

ALGER, 26 août (Xinhua) -- La Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont appelé l'Algérie et le Maroc à faire preuve de retenue après la rupture mardi soir des relations diplomatiques entre les deux pays maghrébins.

Le secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit, a ainsi exprimé dans un tweet "son profond regret quant à l'état des relations" entre Alger et Rabat, les appelant "à faire preuve de retenue et à éviter une nouvelle escalade".

Il a dit espérer que les deux pays d'Afrique du Nord puissent rétablir des relations minimales de manière à préserver leurs propres intérêts, leur stabilité et la stabilité de la région.

De son côté, le secrétariat général de l'OCI a appelé mercredi dans un communiqué l'Algérie et le Maroc "au dialogue pour résoudre les éventuelles différences de point de vue", faisant valoir "la primauté des intérêts communs et des relations de bon voisinage entre les deux pays frères".

La récente crise a éclaté quand l'Algérie a annoncé mardi soir la rupture immédiate de ses relations diplomatiques avec le Maroc, ce dernier faisant alors part lors de ses regrets concernant cette décision.

"L'Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d'aujourd'hui (mardi)", a ainsi annoncé le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra lors d'une conférence de presse à Alger. Cette décision intervient une semaine après que le président algérien Abdelmadjid Tebboune eut indiqué que les relations avec le Maroc devraient être réexaminées.

M. Lamara a cité "les actes hostiles" du Maroc à l'encontre de son pays depuis la mi-juillet, notamment "le soutien apporté à ce que l'ambassadeur du Maroc à l'ONU avait plaidé en faveur du droit à l'autodétermination du 'vaillant peuple kabyle' en Algérie".

Rabat a dit déplorer cette rupture. "Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue - au regard de la logique d'escalade constatée ces dernières semaines - ainsi que son impact sur le peuple algérien", avait réagi mardi soir le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le royaume chérifien a dit rejeter "catégoriquement les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent", a-t-on ajouté de même source.

Cependant, le ministère a assuré que le Maroc "restera un partenaire crédible et loyal du peuple algérien et continuera d'agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses".

M. Lamamra a également assuré que même s'il existe "un désaccord profond entre les Etats", cela "ne doit pas affecter les deux peuples", faisant savoir que les consulats des deux côtés de la frontière allaient continuer à faire leur travail.

Les relations officielles entre l'Algérie et le Maroc sont toujours tendues à cause de leurs différends dans divers dossiers bilatéraux et régionaux tels que la question du Sahara occidental. Fin

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